C’est un nouveau bras de fer qui s’est engagé entre la direction de la SNCF et ses contrôleurs. En grève ce week-end, ces derniers réclament notamment des augmentations de salaires. Mais pour le PDG de la SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, «la grève d’aujourd’hui est incompréhensible». Sur France 2, il a rappelé ce jeudi matin qu’un mouvement social avait déjà eu lieu en décembre 2022 et que le groupe ferroviaire avait «tenu des engagements». «Cela fait des mois qu’on dialogue avec les chefs de bord, a ajouté Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités sur RMC. Ce sont des dizaines de réunion qui ont eu lieu sur ces engagements.»

«On a mis 400 euros sur la table que les cheminots vont recevoir en mars car l’entreprise a fait de bons résultats», justifie Christophe Fanichet. Concernant les revendications des contrôleurs, le PDG de SNCF Voyageurs assure que «l’augmentation de 100 à 250 euros par mois, c’est non». «Ils ont eu 500 euros par mois de plus en deux ans», affirme-t-il, rappelant aussi les 17.000 recrutements supplémentaires en 2023. «À un moment donné, on ne peut pas dire oui à tout», a abondé Alain Krakovitch, reprenant mot pour mot les termes de Jean-Pierre Farandou.

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Côté trafic, le PDG de la SNCF Voyageurs s’excuse auprès des «Français qui ne vont pas pouvoir partir normalement» ce week-end et remercie «tous les cheminots au boulot». «Aujourd’hui, chaque contrôleur qui prendra son poste, ce sont 500 Français qui pourront partir en vacances», a-t-il souligné. Les trains les plus complets sont privilégiés pour rouler, à l’instar de ceux en direction des Alpes ou encore «d’un train vers Toulouse». «Je suis confiant pour que la semaine prochaine il n’y ait pas de perturbations», a conclu Christophe Fanichet. Un TGV sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux seulement circuleront de vendredi à dimanche, a indiqué la SNCF mercredi. Du côté des TER, plus de 3 trains sur 4 circuleront ce week-end.