Une nouvelle journée de galère se prépare jeudi dans les transports. À l’occasion de la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le trafic sera «très perturbé» à la RATP dans le métro et le RER, a annoncé la régie ce mardi. Il sera de son côté «très fortement perturbé» à la SNCF.
Dans le métro parisien, après plusieurs jours d’accalmie pour les voyageurs, malgré la grève reconductible qui se poursuit à la RATP, le trafic se dégradera fortement jeudi. Dans le détail :
En outre, certaines stations de métro seront fermées. Leur liste sera communiquée mercredi par la RATP. Sur le RER, un train sur deux circulera en moyenne sur le RER A, idem sur le RER B, avec des interconnexions maintenues à Nanterre Préfecture (pour le RER A) et à Gare du Nord (pour le RER B).
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Le trafic sera en revanche «quasi normal» dans les bus et les tramways. Sur le réseau de bus, en moyenne 8 bus sur 10 circuleront sur l’ensemble du réseau. Le trafic sera normal sur le réseau Noctilien. Sur le tramway, 9 trains sur 10 rouleront en moyenne sur l’ensemble du réseau. Le trafic sera par ailleurs normal sur l’Orlyval. De nouveau, la RATP dit inviter «tous les voyageurs qui en ont la possibilité à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là».
À la SNCF, les prévisions détaillées de trafic pour jeudi seront communiquées mercredi vers 17h. La compagnie indique toutefois ce mardi prévoir des circulations «très fortement perturbées». Ainsi, SNCF Voyageurs dit «renouveler sa recommandation aux voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements prévus» jeudi.
Présents depuis le début des mobilisations, les enseignants devraient encore grossir les rangs des manifestations contre la réforme des retraites ce jeudi 23 mars. Plusieurs syndicats, dont la Snuipp-FSU et la Snes-FSU, ont appelé à faire grève. Si les chiffres ne sont pas encore connues pour toute la France, à Paris, la SNUipp-FSU a annoncé mardi la fermeture de 140 des 645 écoles primaires de la capitale. Selon le premier syndicat des enseignants du primaire, 70% des professeurs de l’académie de Paris devraient être en grève jeudi.
Si les déchets entassés sur les trottoirs de la capitale commencent à diminuer, les Parisiens vont devoir encore patienter avant de les voir disparaître. La CGT Services Publics a voté ce mardi en assemblée générale la reconduction de la grève jusqu’à lundi 27 mars. Est concernée «toute la filière déchets de la ville de Paris : des éboueurs fonctionnaires de la ville de Paris, des éboueurs du secteur privé et les salariés des usines d’incinération », selon Natacha Pommet, secrétaire générale de la fédération CGT des services publics. D’après le syndicat, d’autres «agglomérations et métropoles» pourraient aussi rejoindre le mouvement.
Deux des trois usines d’incinération desservant la capitale, à Ivry-sur-Seine et Issy-les-Moulineaux, étaient toujours «complètement bloquées» mardi, selon le syndicat métropolitain qui les gère. Quant au centre de transfert de Romainville, crucial pour l’évacuation des déchets, il a été bloqué durant une heure mardi matin.
De son côté, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a activé une cellule de crise quotidienne «afin d’assurer la continuité des services publics» pour les Parisiens. Lundi, 9300 tonnes de déchets jonchaient toujours les trottoirs, en léger recul après les 10.000 tonnes de vendredi. Selon Delphine Bürkli, maire divers droite du IXe arrondissement, «il va falloir une à deux semaines pour tout débarrasser».