Le géant taïwanais Foxconn, premier fournisseur d’Apple pour ses iPhone, fait l’objet d’enquêtes réglementaires de la part de Pékin, a rapporté ce week-end, le Global Times, un quotidien proche du pouvoir chinois. Les autorités chinoises soupçonnent des entités de Foxconn dans la province du Guang dong (sud) et au Jiangsu (est) de fraude fiscale, selon le Global Times, tandis que des sites du Hunan et du Hubei (centre) seraient accusés de ne pas avoir respecté le droit immobilier. À la tête d’une trentaine d’usines et d’instituts de recherche en Chine, où travaillent environ 1 million de salariés, Foxconn apparaît comme l’un des piliers de l’économie chinoise. Le groupe dépendrait en contrepartie à 70 % des contrats chinois pour réaliser son chiffre d’affaires.

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Sans donner plus de détails sur l’affaire en cours, le premier sous-traitant mondial en électronique a confirmé dimanche les enquêtes dans un communiqué assurant que « le respect de la législation est un principe de base » pour le groupe dans le monde entier. « Nous coopérerons activement avec les (autorités) compétentes pour les opérations concernées », a ajouté Foxconn.

Ces enquêtes interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et Taïwan, alors que le fondateur de Foxconn, le milliardaire Terry Gou, toujours premier actionnaire du groupe, a démissionné en septembre dernier de son poste d’administrateur de l’entreprise pour se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle de Taïwan, qui se tiendra en janvier 2024. Ce milliardaire, très proche de Pékin, ne fait pas vraiment figure de héraut de la résistance taïwanaise. Loin de là, il n’a cessé de recommander un rapprochement avec la Chine, une ligne opposée à celle défendue par l’exécutif démocrate actuel. « Je promets d’apporter la paix dans le détroit de Taïwan pour les cinquante prochaines années et d’instaurer les plus profonds fondements de confiance mutuelle entre les deux parties », avait-il assuré en déclarant sa candidature.