«Nous devons être absolument intransigeants au sujet des effectifs et de la réduction des coûts.» Le milliardaire Elon Musk a fermé deux services du constructeur automobile Tesla, renvoyant avec effet immédiat leurs deux responsables et annonçant le licenciement de leurs employés, soit au moins 500 personnes, selon un courriel interne envoyé lundi et que le média The Information dit avoir consulté ce mardi 30 avril.
Selon ce média, le milliardaire annonce le départ dès mardi matin de Rebecca Tinucci, directrice du groupe Supercharger, et de Daniel Ho, responsable des nouveaux produits après avoir participé au développement de la plupart des voitures Tesla, ainsi que la dissolution de leurs services. Il précise que la quasi-totalité des personnes y travaillant, à quelques exceptions près, vont être renvoyées. Pour le groupe Supercharger, cela représente environ 500 personnes, précise The Information.
Elon Musk annonce également la suppression de l’équipe chargée de la politique publique, qui dépendait de Rohan Patel jusqu’à son départ le 15 avril. Selon cette même source, Drew Baglino – un vice-président chargé de la motorisation – est également parti à cette date. C’est aussi ce jour-là qu’il avait annoncé en interne, selon des médias américains, la suppression de «plus de 10%» des effectifs mondiaux.
Selon son dernier rapport annuel, Tesla employait fin décembre environ 140.000 personnes, ce qui signifie qu’il comptait se séparer alors d’au moins 14.000 employés. Il n’était pas clair mardi si la réduction mentionnée dans l’e-mail de lundi entrait dans le cadre de l’annonce du 15 avril. Sollicité par l’AFP, Tesla n’a pas réagi dans l’immédiat.
Le constructeur a passé récemment des accords avec des concurrents afin que leurs véhicules électriques puissent utiliser le réseau de Supercharger (plus puissants) de Tesla bien plus développé que les leurs. «Nous allons continuer de mettre en place de nouveaux sites de Supercharger, là où c’est essentiel, et achever ceux qui sont en cours de construction», a-t-il indiqué dans son e-mail, selon The Information.
Cette nouvelle intervient au retour d’un voyage surprise d’Elon Musk dimanche en Chine où il a obtenu un feu vert décisif, un préalable au développement dans le pays de sa fonctionnalité de «conduite entièrement autonome» («FSD» en anglais).
Le groupe a annoncé le 23 avril une fonte de 55% de son bénéfice net au premier trimestre, dans un contexte de concurrence accrue et un marché sans dynamisme. Mais, surtout, il prévoit de produire un véhicule à bas coût «aussi vite que possible».