Les liens et articles de presse partagés sur la plateforme X (ex-Twitter) n’apparaissent plus désormais que sous la forme d’une image, sans titre ni description, une disparition justifiée par Elon Musk pour des raisons «esthétiques», a constaté l’AFP jeudi.
Le changement d’interface généralisé entre le 3 et le 4 octobre avait déjà été repéré par certains médias lors d’une phase de test à la mi-août. Elon Musk l’avait alors assumé: «Cela vient directement de moi. L’esthétique (du réseau social) s’en trouvera grandement améliorée», avait-il écrit.
Lorsqu’un utilisateur partage un article de presse, seul le nom du média qui l’a publié apparait encore dans le coin inférieur gauche de l’image d’illustration, et un clic sur l’image permet d’accéder au contenu. Le titre de l’article et son introduction, qui apparaissaient auparavant sur cette vignette cliquable, ont disparu.
Elon Musk, qui a racheté le réseau social l’année dernière, tente d’enrayer la chute de ses revenus publicitaires en encourageant les utilisateurs à passer plus de temps sur la plateforme, et donc à moins partager de liens externes.
«Notre algorithme cherche à augmenter le temps passé sur X, donc les liens sont moins visibles», a expliqué Elon Musk à un utilisateur. «Le mieux à faire sur cette plateforme est de publier du contenu au format long», une fonctionnalité de la version payante de X qui permet de s’affranchir de la limite des 250 caractères par tweet.
Le milliardaire à la tête de Tesla et Starlink est accusé d’avoir une attitude hostile envers les médias, dont plusieurs ont annoncé se retirer de la plateforme.
Le 3 octobre, Elon Musk affirmait ne consulter «pratiquement jamais la presse traditionnelle. Quel est l’intérêt de lire 1000 mots sur quelque chose qui a déjà été partagé sur X plusieurs jours plus tôt ?»
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En septembre, la Commission européenne avait pourtant révélé une étude montrant que la plateforme X, qui s’est retirée du code de bonnes pratiques de l’UE sur la désinformation en mai, est celle qui affiche «le taux le plus élevé de fausses informations et de désinformation dans ses publications».
Cet été, Twitter a également été assigné devant la justice française par l’Agence France Presse (AFP) et trois groupes de presse français, qui souhaitent obtenir des éléments leur permettant de négocier une rétribution pour l’utilisation de leurs contenus, y compris sous forme d’extraits.