EDF envisage de réduire la production de ses centrales nucléaires du Bugey (Ain) et de Tricastin (Drôme), à compter respectivement de samedi et dimanche, en raison de l’épisode de canicule prévu en France. «En raison des prévisions de températures élevées sur le Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le site de production nucléaire de Bugey à partir du 19 août 2023», indique EDF sur son site internet. Le même type de message est diffusé pour la centrale de Tricastin «à partir du 20 août».

La centrale du Bugey, qui compte 4 réacteurs de 900 MW chacun, avait déjà fait en juillet l’objet de messages de ce type. À la mi-juillet, les fortes températures avaient conduit à arrêter le réacteur Bugey 3, pour des raisons cumulées de «contraintes environnementales et d’une faible demande en électricité», selon un porte-parole. L’activité des centrales, qui pompent l’eau des rivières adjacentes (ou en mer, le cas échéant) pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu, est encadrée par des seuils d’échauffement et de débit de ces cours d’eau à ne pas dépasser. Ces seuils sont propres à chaque centrale et visent à protéger la faune et la flore.

Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, les sécheresses et canicules conduisent EDF, parfois dès le mois de juin, à ajuster sa production pour respecter les limites de rejets thermiques. «Un épisode de fortes chaleurs touche le sud du pays, en particulier le Centre-Est depuis la fin de semaine dernière», a rappelé mercredi Météo France, qui prévient que «la chaleur va s’intensifier ces prochains jours et s’étendra progressivement à d’autres régions». L’établissement public table sur «des pointes voisines de 40°C sur le Midi méditerranéen et en vallée du Rhône à partir de ce week-end» et s’attend à ce que ce nouvel épisode soit «le plus chaud de l’été 2023».