C’est un soulagement pour des milliers de Français. Les petites boîtes jaunes ne seront pas en rupture de stock cet hiver. «Je le confirme, il n’y a aura pas de problème car nos usines fonctionnent 24 heures sur 24» pour produire du Doliprane, annonce ce vendredi sur RTL la présidente de Sanofi France, Audrey Derveloy. Cette médecin a par ailleurs assuré que le laboratoire «continuera de produire» ce médicament sur le sol français. Grâce à un investissement de 20 millions d’euros, Sanofi va notamment pouvoir produire «140 millions de boîtes supplémentaires de Doliprane».

Avant de voir ces nouvelles boîtes dans les pharmacies, Audrey Derveloy rappelle les bons gestes à adopter pour éviter les pénuries : «On ne surstocke pas, il n’y a pas besoin et il ne faut pas le faire.» «Il faut qu’on soit tous responsable, à tous les niveaux : à la maison, chez le pharmacien ou chez le grossiste», ajoute-t-elle. La présidente de Sanofi explique par ailleurs que «fabriquer des médicaments est complexe» et que «sur l’ensemble du portefeuille [de Sanofi], seulement 1% est en situation de pénurie».

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En France, environ 4000 médicaments sont en rupture ou pré-rupture dans les pharmacies, tout laboratoire confondu. Pour éviter ces situations, Audrey Derveloy détaille les mécanismes appliqués en période de tension comme un «contingemment des stocks» ou des discussions entre les différents acteurs de la santé. «On travaille, [par exemple], avec d’autres laboratoires pour importer des molécules alternatives», mentionne la présidente de Sanofi.

À la question de savoir si la relocalisation des médicaments en France permettrait d’éviter ces pénuries, Audrey Derlevoy exprime un «non» incisif. «Il ne faut pas croire qu’il y a une seule solution qui va régler» tous les problèmes, complète-t-elle. Pour la médecin, «la prévention» est la mesure la plus importante à suivre, si les Français veulent éviter de se retrouver dépourvus aux comptoirs des pharmacies.