Les promoteurs des taxis volants électriques espèrent toujours les expérimenter pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été, mais visent désormais une certification de leurs engins «à l’automne» par les autorités européennes, ont-ils annoncé mercredi. Le gestionnaire des aéroports parisiens, le Groupe ADP, s’est associé dans ce projet à la région Île-de-France et à l’entreprise allemande Volocopter, qui fabrique le «Volocity», un aéronef à deux places (dont celle du pilote), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit. Le but est de profiter de la vitrine des JO pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, censé relier différents sites de décollage et d’atterrissage, des «vertiports».
«On a développé cinq vertiports (dont) quatre qui sont déjà en fonctionnement» – les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, l’héliport d’Issy-les-Moulineaux au sud-ouest de Paris et l’aérodrome de Saint-Cyr-l’Ecole près de Versailles -, a expliqué Edward Arkwright, directeur général exécutif d’ADP.
Le cinquième site, une barge sur la Seine au niveau d’Austerlitz, doit encore recevoir le feu vert du ministère des Transports, mais «elle est prête, amarrée, positionnée», a ajouté Edward Arkwright, interrogé en marge du salon des technologies VivaTech à Paris. Pour pouvoir transporter des passagers payants, le Volocity devra obtenir une certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA). Volocopter l’espérait jusqu’ici pour avant les JO.
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«C’est un programme aéronautique, donc on sait que c’est complexe», a expliqué Jean-Christophe Drai, responsable de Volocopter pour la France: «Des fois, on découvre des choses en avançant. Donc oui, ça a été un petit peu décalé. On garde l’objectif (…) d’obtenir cette certification à l’automne». «On n’aura pas de passagers payants pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Mais notre objectif reste bien d’avoir un passager payant avant la fin de l’année», a insisté Edward Arkwright.
Même sans certification idoine de l’AESA, le Volocity peut être autorisé à effectuer des démonstrations avec le seul pilote à bord, voire à transporter également un observateur non payant, avait expliqué en début d’année le PDG de Volocopter, Dirk Hoke.
Alors que de nombreux élus municipaux de Paris, de la majorité ou de l’opposition, ont manifesté leur hostilité à ces appareils, les jugeant notamment élitistes, ADP et ses partenaires insistent sur l’intérêt des Volocity – amenés à être développés en versions plus grandes – pour les transports sanitaires d’urgence, que ce soient des malades ou des greffons.