Inquiet de la cyberattaque massive ayant visé France Travail, rendue publique mercredi ? Une plateforme téléphonique pour répondre aux questions sera ouverte à 10 heures par l’ex-Pôle emploi, a indiqué ce jeudi matin sur RMC Marie-Laure Denis, la présidente de la Cnil, qui accompagne l’opérateur public dans cette crise. Elle sera accessible au 39 49, «pour les personnes qui souhaiteraient avoir des conseils», a précisé la patronne de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.

Ce fil dédié pourrait être pris d’assaut, étant donné l’ampleur de la cyberattaque dont France Travail a été victime, de même que Cap emploi. «Cette attaque aurait potentiellement permis l’extraction de données de 43 millions d’usagers», a estimé la Cnil dans un communiqué publié mercredi. Soit les toutes les personnes actuellement inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi de France Travail ou qui l’ont été ces vingt dernières années, ainsi que des personnes ayant un espace candidat sur francetravail.fr.

Parmi les données personnelles ayant fuité figurent les noms et prénoms, les numéros de sécurité sociale, les identifiants France Travail, les adresses mail et postales ainsi que les numéros de téléphone, énumère la Cnil. En revanche, «les mots de passe et les coordonnées bancaires ne sont pas concernés par cet acte de cyber malveillance», assure-t-elle.

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En parallèle de cette plateforme téléphonique dédiée, France Travail s’est engagé à informer individuellement, dans les prochains jours, l’ensemble des personnes susceptibles d’avoir été touchées par cette fuite de données, via leur espace personnel ou par mail. La Cnil recommande aux personnes potentiellement concernées d’être «très vigilantes, sur un temps long». Elles «risquent des tentatives d’hameçonnage , c’est-à-dire recevoir des mails malveillants qui visent à vous escroquer, en utilisant des informations qui vous semblent crédibles sur vous, qui vont atténuer votre vigilance, et aussi des risques d’usurpation d’identité», a expliqué Marie-Laure Denis sur RMC.

Pour ceux qui ne seraient pas à l’aise avec le téléphone, la présidente de la Cnil souligne qu’il y a aussi «beaucoup de conseils sur le site de la Cnil». Par exemple, ne jamais communiquer vos mots de passe ou coordonnées bancaires. «Veillez, si vous pensez que vous êtes concerné et que votre mot de passe n’est pas robuste, à le modifier», suggère Marie-Laure Denis. «Si vous pensez avoir été victime d’une usurpation d’identité, vous pouvez porter plainte via cybermalveillance.gouv.fr», ajoute-t-elle.