«Contrairement à ce qu’avaient annoncé les agriculteurs, qui avaient dit “on va occuper les autoroutes mais on va tout nettoyer”, on retrouve d’énormes quantités de débris sur nos autoroutes», a fustigé le directeur général de la Sanef, Arnaud Quémard, ce mardi matin, sur RMC. Pour ne citer qu’un exemple, celui qui est à la tête du concessionnaire d’autoroutes a expliqué que ces équipes avaient dû déblayer jusqu’à «76 semi-remorques de déchets sur l’autoroute» samedi dernier en Moselle (Grand Est), «après le passage des agriculteurs».

Soit un budget estimé à «150.000 euros» de frais de décharges «qu’on doit financer de manière à rendre l’autoroute à la circulation», a ainsi fait savoir celui qui dirige la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France. Il a également évoqué «le coût humain» de cette crise, deux semaines «après un épisode de neige assez important». «Tous nos salariés ont travaillé nuit et jour pour rendre la circulation la plus fluide et la plus sûre possible, et la semaine d’après, ils se retrouvent à baliser et protéger l’autoroute», a-t-il ajouté.

Une «grande première» selon celui qui explique diriger des autoroutes depuis plus de 10 ans. «Ces manifestations sont protégées par des arrêtés préfectoraux. C’est-à-dire qu’on a reçu l’ordre des différentes préfectures d’opérer la fermeture administrative de nos autoroutes de manière à ce que les agriculteurs puissent s’installer pour manifester», a ainsi expliqué Arnaud Quémard, et ce, sur l’ensemble des axes de la Sanef.

En outre, le patron des autoroutes du Nord et de l’Est de la France a expliqué que ces fermetures allaient engendrer un important manque à gagner pour son entreprise, qu’il n’a «pas encore chiffré». «Évidemment, c’est un manque à gagner important, puisqu’on est à 30 voire 40% de trafic en moins, donc les pertes seront à peu près proportionnelles», a-t-il estimé.

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