Un symbole à terre. L’emblématique Moulin rouge a perdu ses ailes, tombées du monument parisien mondialement connu dans la nuit jeudi 25 avril, heureusement sans faire de victime. Une chute encore inexpliquée à ce stade, alors que la direction du cabaret a écarté la possibilité d’un acte de malveillance.
Si le moulin date de 1889, les ailes ont été refaites à neuf en aluminium il y a environ 20 ans pour les «alléger», a expliqué Jean-Victor Clerico, directeur général du doyen des cabarets parisiens. Leur structure et leur motorisation «sont contrôlées tous les deux mois par une société spécialisée», d’après le cabaret, et la dernière visite de maintenance remontait au 20 mars, et un contrôle visuel par les équipes du Moulin rouge est effectué chaque semaine.
Un point qui pourrait avoir son importance pour déterminer une prise en charge par l’assurance. Après les expertises, «il va certainement y avoir des responsabilités attribuées à chacun, et c’est là qu’on va voir qui va financer le projet», a précisé Jean-Victor Clérico sur France 2 ce vendredi. S’il doit mettre la main à la poche, le cabaret ne compte pas répercuter la facture sur les billets d’entrée, promet le patron.
«Le ministère de la Culture se tient aux côtés du Moulin rouge pour que son éclat si particulier soit rétabli», a assuré Rachida Dati sur X. Contacté, son entourage n’a toutefois pas précisé la forme que pourrait prendre ce soutien. La mairie de Paris s’est également dite prête à aider à la reconstruction, sans donner plus de précisions. Jean-Victor Clérico a de toute façon fermé la porte à toute aide publique, précisant sur France 2 que «le Moulin rouge est une entreprise familiale complètement privée, qui ne dépend pas du tout de financement public».
Le cabaret va maintenant devoir travailler au remplacement des ailes, et devra également remettre en place plusieurs des lettres de son enseigne, entraînées dans la chute. La reconstruction devrait être rapide, selon le patron du cabaret, mais il va d’abord falloir déterminer le problème au niveau de l’axe de rotation qui a causé la chute des ailes. «Les reconstruire c’est une chose, les remettre, c’en est une autre…» Le Moulin rouge espère en tout cas réparer son symbole avant les Jeux olympiques en juillet, quand les regards se tourneront vers Paris.