Un abonnement à une plateforme de streaming, couplé à des réductions sur certains produits de supermarchés : Carrefour et Netflix testent à partir de lundi dans les agglomérations de Rouen et de Bordeaux une offre d’abonnement couplée en espérant conquérir chacun de nouveaux clients. «Pour 5,99 euros par mois et sans engagement, les clients bénéficient simultanément d’une réduction de 10% sur tous les produits des marques Carrefour», soit plus de 6000 références, «et d’un abonnement Netflix Standard avec publicité», ont annoncé les deux mastodontes dans un communiqué lundi.
Les abonnés auraient en outre accès à «la gratuité de la livraison à domicile dès 60 euros d’achat», gratuité de livraison aujourd’hui accessible à partir de 150 euros d’achats, selon le site de Carrefour. Un peu plus d’une centaine de magasins sont intégrés à l’opération, qui fait office de test avant un éventuel élargissement à l’ensemble du territoire. «Il faut qu’on démontre que cela permet de recruter plus largement» des clients et de les fidéliser, a expliqué lors d’un point presse téléphonique lundi Caroline Dassié, directrice exécutive chargée notamment de l’expérience client et des marques. «Aller chercher un public plus large est un objectif qu’on partage avec Netflix», avec qui un point d’étape est prévu «autour de septembre/octobre».
Laurent Uguen, directeur commercial pour Netflix, a expliqué lors de ce point presse qu’il s’agissait du «premier partenariat d’abonnement de Netflix avec un acteur de la grande distribution». «Cela ne nous avait pas paru naturel auparavant. On essaie de trouver des moyens de rencontrer de nouveaux publics, ce que permettent des partenariats avec de nouveaux acteurs», a-t-il développé, en précisant que les deux entreprises étaient déjà en partenariat auparavant pour la vente en magasins Carrefour de produits dérivés de certaines séries Netflix. Les deux agglomérations ont été choisies parce qu’elles comptent «une richesse des formats» de magasins, de l’hypermarché aux petits commerces de proximité, et «les profils clients de ces deux zones sont assez larges et complémentaires», a expliqué Caroline Dassié.