L’assistant vocal d’Amazon était-il trop en avance sur son temps ? Lancé en 2014, notamment sur les enceintes connectées, Alexa semble désormais dépassé par les capacités de l’intelligence artificielle (IA), qui permet de bien mieux comprendre les demandes des utilisateurs et de mieux y répondre. Amazon travaille donc sur une nouvelle version dopée à l’IA, et pourrait rendre Alexa payant pour compenser ses coûts de développement, affirme CNBC ce mercredi 22 mai.

Le PDG Andy Jassy avait promis, dans sa lettre aux actionnaires en avril, «un Alexa encore plus intelligent» grâce à l’IA. En janvier, Business Insider expliquait que cette nouvelle version de l’assistant vocal pourrait notamment lui permettre de tenir des conversations, de fournir des réponses plus pertinentes ou encore d’effectuer des tâches nécessitant l’utilisation de plusieurs applications différentes. Selon CNBC, elle pourrait être lancée dès cette année.

Amazon «finira par faire payer» pour utiliser cet Alexa 2.0, estimait en septembre 2023 son désormais ancien vice-président David Limp auprès de The Verge. À l’époque, il affirmait toutefois que la version actuelle d’Alexa continuerait d’exister en restant gratuite. La stratégie aurait changé, selon CNBC. L’abonnement demandé pour Alexa ne serait pas inclus dans l’offre Amazon Prime – qui contient la livraison gratuite et la plateforme de streaming – mais son prix n’aurait pas encore été arrêté. Auprès du média américain, Amazon a refusé de commenter ces informations.

Le renforcement de l’assistant vocal Alexa est stratégique pour Amazon qui doit à tout prix éviter de manquer le tournant de l’IA, dont les progrès ces derniers mois ringardisent sa technologie. La dernière version de GPT-4o est notamment capable de comprendre du texte, des paroles et des images, et d’y répondre de la même manière. Les derniers PC Copilot présentés fin mai par Microsoft contiennent également un outil capable de sous-titrer et de traduire en instantané des conversations. Pour Alexa, donner la météo, lancer de la musique ou renseigner sur le résultat du match de la veille n’est plus vraiment suffisant.