Un premier geste social après la séquence conflictuelle de la réforme des retraites. Le gouvernement a transmis aux partenaires sociaux un projet de décret proposant d’autoriser «de manière exceptionnelle en 2023, une revalorisation des allocations de l’assurance chômage au 1er avril», selon un document auquel Le Figaro a eu accès. Cette hausse, dans le contexte d’inflation que l’on connaît, viendrait en plus de la revalorisation annuelle du 1er juillet.
Plusieurs pistes sont proposées par l’exécutif «pour avis». La première consiste en une revalorisation du salaire journalier de référence (SJR), qui est le principal outil utilisé pour calculer le montant des allocations. Une seconde revaloriserait des montants fixes qui servent eux aussi dans le calcul. Reste à savoir si les représentants des salariés seront sensibles à ce geste du gouvernement. Les syndicats réformateurs, à commencer par la CFDT ont fait savoir qu’ils ne fonctionnaient pas «par séquence». «Il n’y a pas un bouton ‘reset’ pour passer à autre chose», s’est ainsi récemment énervé Laurent Berger.
Une réticence d’autant plus compréhensible que cette proposition intervient un mois et demi après la mise en œuvre de la dernière réforme de l’assurance-chômage qui réduit de 25% la durée maximale d’indemnisation.
Pour le gouvernement, il s’agit de tourner la page de la réforme des retraites alors que le projet de loi entre dans sa dernière ligne droite. Ce mercredi 15 mars, les quatorze parlementaires réunis en commission mixte paritaire ont ainsi trouvé un accord qui doit maintenant être soumis aux deux chambres. Une dernière séquence que l’intersyndicale compte utiliser au maximum. Les treize membres ont rendez-vous dans les prochains jours pour décider de la suite à donner.
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Quelle que soit l’issue de la «séquence» retraite, le secrétaire général de la CFDT a déjà annoncé qu’il ne boycotterait pas les discussions futures avec le gouvernement. Mais revalorisation ou pas, les retrouvailles seront, quoi qu’il arrive, glaciales.