Porte arrachée en plein vol, écrous mal vissés… Le constructeur Boeing doit «améliorer considérablement» ses contrôles qualité, a affirmé le patron de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair Michael O’Leary dans le Financial Times ce mardi 9 janvier, après un incident spectaculaire vendredi aux États-Unis sur un 737 MAX du constructeur américain et des failles découvertes sur d’autres exemplaires après inspection. Michael O’Leary a également appelé Airbus à faire de même.
Ryanair «n’a aucun avion MAX 9 en service ou en commande», a toutefois précisé la compagnie dans une déclaration transmise à l’AFP, en référence au modèle Boeing 737 MAX 9, dont un appareil de la compagnie Alaska Airlines a perdu une porte en plein vol vendredi.
La compagnie Ryanair ne possède que des Boeing 737, une autre version de cet appareil. Mais ce gros client de Boeing s’est plaint à plusieurs reprises des retards de livraison du constructeur, même s’il estime que celui-ci «est en train de résoudre ses problèmes». «Le problème qui a affecté l’avion Alaska ne s’applique pas à l’avion MAX 8, exploité par Ryanair, ni aux MAX 10 que Ryanair a en commande», a assuré à l’AFP la compagnie, qui a commandé en mai dernier 300 avions 737 MAX 10.
Airbus et Boeing «sont tous deux en retard dans leurs projets d’augmentation de la production mensuelle. Cela tient en grande partie aux pressions de la chaîne d’approvisionnement», a indiqué Michael O’Leary au Financial Times. Les tarifs aériens, en particulier en haute saison estivale, vont s’en ressentir, estime-t-il : ils seront «plus élevés car il y aura moins de capacité sur les courtes distances en Europe». Cela pèsera aussi sur le résultat de sa compagnie à hauteur «probablement de 2% ou 2,5% des bénéfices», a-t-il précisé au quotidien économique.
Ryanair a annoncé en novembre un bénéfice en nette hausse pour son premier semestre décalé, porté notamment par un trafic «record» l’été dernier et des prix en hausse.