180 milliards d’euros. C’est la somme colossale qui, à la fin du mois de juin, était placée par les Français sur leurs dispositifs d’épargne salariale. Un niveau d’encours «historique», affirme l’Association française de la gestion financière (AFG) dans un communiqué publié ce lundi. Il dépasse largement le record enregistré en décembre 2021 (167,6 milliards d’euros), et progresse de près de 11% par rapport à fin 2022.

Au total, ce sont plus de 14 milliards d’euros qui ont été versés sur les plans d’épargne d’entreprise (PEE) et les plans d’épargne retraite collectifs (PERCO et PER collectif) au cours des six premiers mois de l’année. Des versements – provenant majoritairement des dispositifs d’intéressement (5,4 milliards) et de participation (4,8 milliards) – en forte hausse, puisqu’ils sont supérieurs de plus de 9% à ceux enregistrés au premier semestre 2022. La collecte nette ressort ainsi à près de 5,2 milliards d’euros au premier semestre.

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L’AFG se félicite par ailleurs du développement de ces plans d’épargne salariale dans les entreprises. «Le nombre d’entreprises équipées d’un dispositif d’épargne salariale ou d’épargne retraite est en augmentation, en particulier dans les TPE/PME», note l’organisation professionnelle. Elles sont aujourd’hui 386.800 entreprises ( 5,2% sur un an) à en disposer aujourd’hui – dont 215.500 ( 9% sur un an) s’agissant uniquement des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise. Créé par la loi Pacte en 2019, le PER collectif «continue sa progression dans les entreprises», constate l’AFG, avec désormais 3 millions d’épargnants qui en bénéficient via leur entreprise, pour un encours de 21,5 milliards d’euros.

Si la dynamique des plans d’épargne salariale est positive, le gouvernement veut aller plus loin et développer encore davantage ces dispositifs. Il a présenté en mai dernier un projet de loi sur «le partage de la valeur» en entreprise, visant notamment à étendre ces dispositifs (plan d’épargne salariale ou dispositif de participation ou d’intéressement ou prime de partage de la valeur) aux entreprises de 11 à 49 salariés dès lors qu’elles sont profitables. Il comprend par ailleurs un article obligeant que les plans d’épargne salariale proposent aux salariés au moins un fonds dit «engagé» (financement de la transition énergique et écologique ou investissement socialement responsable). Adopté à l’Assemblée nationale en juin dernier, il doit être discuté au Sénat en séance publique ces mardi et mercredi.