Saleh al-Arouri, haut représentant du Hamas à Beyrouth, a été tué mardi 2 janvier dans une frappe de drone israélienne. Elle a visé les bureaux du mouvement islamiste palestinien, responsable de l’attaque terroriste contre Israël le 7 octobre, qui a tué plus de 1140 Israéliens, en majorité des civils.

Plusieurs autres membres du Hamas auraient été éliminés dans cette opération ciblée. Les autres victimes seraient des gardes du corps de Saleh al-Arouri, présents dans les bureaux du Hamas, situés dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief de leur allié le Hezbollah.

Un haut responsable du Hamas a affirmé que l’assassinat de son numéro deux dans une frappe à Beyrouth imputée à Israël ne ferait pas plier la «résistance». «Les lâches assassinats menés par l’occupant sioniste contre les leaders et symboles de notre peuple palestinien à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine, ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance», a déclaré Ezzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, dans un communiqué.

L’annonce de la mort de Saleh al-Arouri a suscité des condamnations dans la région. Le premier ministre libanais a dénoncé un «crime israélien» la frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth. Dans un communiqué, il a estimé que «ce nouveau crime israélien vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation» avec Israël. Les affrontements entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, étaient jusque-là limités aux zones frontalières dans le sud du Liban.

Le premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a condamné «l’assassinat» du numéro deux du Hamas, mettant également en garde contre les conséquences de «ce crime». Bien que le Hamas et l’Autorité palestinienne soient brouillés depuis 2007, M. Shtayyeh «a condamné l’assassinat qui a eu lieu dans la banlieue sud de la capitale libanaise mardi soir, où Saleh al-Arouri, le vice-président du bureau politique du mouvement Hamas, a été tué, ainsi que deux de ses accompagnateurs». Il a qualifié la frappe «de crime perpétré par des criminels connus» et mis en garde «contre les risques et les conséquences qui pourraient en découler», selon un communiqué de son bureau. Même son de cloche du côté du Djihad islamique, un groupe armé de Gaza, qui a dénoncé une «tentative de l’ennemi sioniste (…) d’entraîner toute la région dans la guerre».