Une école confessionnelle juive de Montréal, au Québec, déjà visée cette semaine par des coups de feu a de nouveau été la cible de tirs dimanche, sans faire de blessé, a annoncé la police municipale, sur fond de tensions liées au conflit au Proche-Orient. «Vers 5 heures locale (10 heures GMT), plusieurs appels ont été reçus au 911 (police, ndlr) pour des coups de feu entendus par des citoyens», a déclaré la porte-parole de la police, Véronique Dubuc.

À leur arrivée sur la scène, dans la province canadienne francophone, les policiers ont découvert «des projectiles sur la façade» de l’école et des douilles ont également été retrouvées au sol, a-t-elle précisé. La police a confirmé à l’AFP que «personne» ne se trouvait à l’intérieur de l’école au moment des tirs. Des témoins ont affirmé avoir vu un véhicule prendre la fuite «rapidement» après les coups de feu, a-t-elle ajouté.

Cet établissement fait partie des deux écoles juives de Montréal qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, avaient déjà été ciblées par des coups de feu, provoquant une onde de choc au Québec.

Le premier ministre du Canada Justin Trudeau, le premier ministre du Québec François Legault ainsi que la maire de Montréal Valérie Plante avaient tous condamné cet acte de violence et lancé un appel au calme.

Toujours dans la métropole québécoise, deux cocktails Molotov ont visé la semaine dernière une synagogue, endommageant légèrement le bâtiment sans faire de blessé.

À l’université Concordia, deux groupes étudiants se revendiquant l’un pro-israélien et l’autre pro-palestinien en sont venus aux mains mercredi, blessant trois personnes, selon l’établissement. La police a arrêté une femme pour «voie de fait», ou agression physique.

Cette nouvelle attaque contre une école juive au Québec survient au moment où de nombreux pays dans le monde, notamment en Europe, font face à une résurgence d’actes antisémites depuis qu’Israël a commencé à pilonner sans relâche la bande de Gaza, un territoire palestinien assiégé.

Ces bombardements ont été déclenchés en réponse à l’attaque, le 7 octobre, du mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza, qui a tué 1200 morts, essentiellement des civils. Les bombardements israéliens ont tué plus de 11.000 personnes, majoritairement des civils, incluant 4506 enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.