Un nouveau texte exigeant un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza est étudié par le Conseil de sécurité de l’ONU ce mardi 20 février, alors que l’organisation internationale craint une «explosion» du nombre de décès d’enfants dans la bande de Gaza. Le Figaro fait le point sur les derniers évènements liés au conflit entre Israël et le groupe terroriste Hamas.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer ce mardi (10 heures locales, 16 heures à Paris) sur un nouveau texte exigeant un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza, une résolution menacée par un nouveau veto des États-Unis, leur troisième depuis le début de la guerre entre leur allié israélien et le Hamas. Le projet de résolution préparé par l’Algérie «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat qui doit être respecté par toutes les parties».

Il s’oppose au «déplacement forcé de la population civile palestinienne», alors qu’Israël a évoqué une évacuation des civils avant une offensive terrestre à Rafah où s’entassent 1,4 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza. Et il réclame la libération de tous les otages.

Les États-Unis ont prévenu ce week-end que le texte algérien n’était pas acceptable, menaçant d’y mettre leur veto. «Nous ne pensons pas que ce produit du Conseil améliorerait la situation sur le terrain, et donc si cette résolution est mise aux voix, elle ne passera pas», a répété lundi l’ambassadeur américain adjoint à l’ONU Robert Wood.

Les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme lundi : un manque de nourriture alarmant, une malnutrition galopante et une propagation rapide des maladies pourraient entraîner une «explosion» du nombre de décès d’enfants dans la bande de Gaza. Les agences de l’ONU ont affirmé que les denrées alimentaires et l’eau potable sont devenues «extrêmement rares» dans le territoire palestinien et que presque tous les jeunes enfants souffrent de maladies infectieuses.

«La bande de Gaza est sur le point d’assister à une explosion du nombre de décès évitables d’enfants, ce qui pourrait aggraver le niveau déjà insoutenable de décès d’enfants à Gaza», a déclaré Ted Chaiban, responsable adjoint de l’action humanitaire au sein de l’Unicef.

Au moins 90% des enfants de moins de cinq ans à Gaza sont touchés par une ou plusieurs maladies infectieuses, selon ce rapport de l’Unicef, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme alimentaire mondial (PAM). Au cours des deux semaines précédant cette évaluation, 70% d’entre eux ont souffert de diarrhée, soit 23 fois plus par rapport à la situation de référence de 2022.