Israël persiste dans son projet d’offensive à grande échelle à Rafah, où se terrent plus d’un million de Palestiniens, malgré des mises en garde internationales encore redoublées jeudi et des tractations en arrière-plan pour une trêve à Gaza avec le Hamas. Trois pays du Commonwealth ont mis en garde l’État hébreu contre une opération «catastrophique» à Rafah. Le gouvernement israélien, lui, a autorisé Starlink sur son territoire.

Après les États-Unis, principal allié d’Israël, qui disent s’opposer à une offensive sur Rafah sans «garanties» pour la sécurité des civils, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde jeudi le gouvernement Nétanyahou en garde contre une opération «catastrophique» à Rafah.

«Il n’y a tout simplement nulle part où aller» pour les quelque 1,5 million de Palestiniens bloqués à la frontière, soulignent ces trois pays du Commonwealth, exhortant le premier ministre israélien à «ne pas s’engager dans cette voie».

Le gouvernement israélien a annoncé mercredi avoir autorisé l’utilisation du service d’accès à internet par satellite Starlink, propriété d’Elon Musk, sur son territoire, ainsi que pour un hôpital de campagne géré par les Émirats arabes unis à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

En novembre, le ministre des Communications Shlomo Karhi avait annoncé un accord de principe sur l’utilisation de Starlink en Israël et à Gaza. Israël autorise moins de la moitié des missions de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) visant à acheminer de l’aide à Gaza alors que les hôpitaux y sont «complètement débordés», a déploré mercredi un responsable de l’OMS, le Dr Rik Peeperkorn.

Israël a par ailleurs lancé mercredi des frappes dans le sud du Liban qui au fait au moins onze morts, selon des sources libanaises, en représailles à des tirs qui ont tué une soldate, faisant de nouveau craindre une contagion régionale de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien, au pouvoir à Gaza.