«World Rugby prend extrêmement au sérieux toutes les allégations relatives à des comportements à caractère discriminatoire. Nous sommes en mesure de confirmer que nous examinons officiellement l’allégation formulée par le joueur anglais Tom Curry s’agissant de l’utilisation de propos à caractère discriminatoire lors de la demi-finale» du Mondial-2023 entre l’Afrique du Sud et l’Angleterre, a expliqué World Rugby sans donner plus de détails.

La veille, la Fédération sud-africaine avait annoncé lancer une enquête interne pour injure raciale présumée envers Tom Curry, qui a assuré devant la presse, après la défaite en demie face aux Springboks (16-15), que Mbonambi l’avait traité de «s*** de blanc» («white c*nt», NDLR). Après environ une demi-heure de jeu, le troisième-ligne aile anglais a rapporté les faits à l’arbitre Ben O’Keefe, lui demandant ce qu’il devait répondre. «Rien, s’il vous plaît», lui a dit O’Keefe.

Après le match, lorsqu’on lui a demandé si des propos de Mbonambi lui avaient posé problème, Curry a répondu: «ouais», ajoutant que «ce n'(était) pas la peine d’en parler». Le talonneur sud-africain semble avoir refusé de lui serrer la main au coup de sifflet final.

«Nous sommes au courant de l’allégation, que nous prenons très au sérieux», a déclaré la Fédération sud-africaine de rugby , précisant être «en train d’examiner les preuves disponibles».

Mbonambi est le seul talonneur de métier du groupe sud-africain depuis la blessure de Malcom Marx, qui a été remplacé numériquement par l’ouvreur Handré Pollard.

Des sanctions sont rarement prises contre des joueurs pour des paroles prononcées sur le terrain. En 2016, l’Anglais Joe Marler avait toutefois été suspendu deux matches pour des propos adressés au Gallois Samson Lee. L’année précédente, le Sud-Africain Jacques Potgieger avait reçu une amende pour une insulte homophobe lors d’un match de Super Rugby.

L’Afrique du Sud affrontera la Nouvelle-Zélande samedi pour tenter de décrocher un quatrième titre mondial.