LeBron James, parmi les plus grandes stars de l’histoire du basket US, va bien continuer d’écrire sa légende avec une 6e saison dans la populaire franchise des Lakers, qui chasse un 18e titre record pour passer devant les Boston Celtics. Au printemps, balayé en finale de conférence Ouest par le futur champion Denver, il avait émis pour la première fois des doutes sur la suite de sa carrière. «À ce moment-là, j’étais épuisé, mentalement je n’y étais plus tout à fait», a-t-il expliqué, persuadé ensuite de continuer par «des conversations avec ma famille et avec moi-même. J’ai l’impression d’avoir encore de la réserve, je suis heureux de repartir pour une saison en espérant mener cette équipe à la terre promise», a assuré le quadruple champion NBA (2012, 2013 avec Miami, 2016 avec Cleveland et 2020 avec les Lakers).
Fin juillet, le «King» avait connu une immense frayeur avec l’arrêt cardiaque de son fils Bronny à l’entraînement, dû à une maladie congénitale. Le rejeton est désormais «sur le chemin du retour vers les parquets» de l’Université de Californie du Sud (USC). «Évidemment je vais jouer cette 21e saison pour Bronny après ce qu’il s’est passé.» LeBron James rêve de pouvoir jouer en NBA avec son fils, qui pourra se présenter à la draft 2024. Désormais le joueur le plus âgé du championnat, également le mieux payé selon Forbes (tous revenus cumulés) avec plus de 117 millions de dollars en une saison (environ 110 millions d’euros), LeBron reste le visage de sa franchise.
Capitaine, il se trouve au cœur du projet Lakers même quand il ne joue pas, comme lors du match de pré-saison face aux Milwaukee Bucks le 15 octobre, où, en vêtements civils, il conseillait ses coéquipiers à chaque arrêt de jeu. Ce colosse (2,06 m, 113 kilos) entretient minutieusement un corps en titane pour dominer physiquement des adversaires bien plus jeunes. Victor Wembanyama, attraction de la saison et rookie le plus attendu depuis James, n’était pas né lors des débuts du «King» en 2003. Nouveau joueur des Lakers, l’ailier Christian Wood espérait faire bonne impression en arrivant bien en avance à un camp d’entraînement des Lakers à San Diego récemment. «Tout ça pour tomber sur LeBron James, déjà en sueur.» «Il s’entraîne comme un rookie», confirme son manager Rob Pelinka.
Pas toujours efficaces la saison dernière, les Lakers se sont renforcés cet été avec Wood, mais aussi Gabe Vincent, Taurean Prince, Cam Reddish et Jaxson Hayes. «Le ciel est la limite», estime le coach Darvin Ham, qui peut toujours compter sur le pivot All-Star Anthony Davis. James, malgré son âge, a su garder un apport statistique immense, lui qui tournait encore à près de 29 points par match (8,3 rebonds, 6,8 passes) l’an dernier. Ses stats et sa longévité lui ont permis de devenir la saison dernière le meilleur marqueur de l’histoire de la ligue (désormais 38.652 points) devant Kareem Abdul-Jabbar. Il pourrait doubler cette saison Kevin Willis, Kevin Garnett et Karl Malone pour prendre la 6e place des joueurs avec le plus de matches disputés.
LeBron James est également 4e au classement des passes décisives, 9e aux interceptions, 10e aux rebonds défensifs. Présent sur tous les fronts, il s’active en coulisses pour former une «dream team» aux Jeux olympiques de Paris en 2024 avec les États-Unis, lui qui a déjà été titré en 2008 et 2012. De nombreuses stars de la ligue, dont Stephen Curry et Kevin Durant, ont répondu favorablement à son appel, après la piteuse 4e place de «Team USA» à la Coupe du monde cet été.