Interrogé dans les colonnes de L’Équipe , Karim Ghezal, ancien entraîneur adjoint du XV de France en charge de la touche, est revenu sur l’élimination des Bleus en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, contre l’Afdrique du Sud. Il a notamment évoqué les polémiques sur l’arbitrage du Néo-Zélandais Ben O’Keeffe, balayant sèchement ce sujet : «À partir du moment où tu prends quatre essais valables, ça veut dire que tu as de quoi chercher (les raisons de la défaite) dans ta propre performance.»
Et l’ancien deuxième-ligne de raconter qu’il a revisionné ce quart de finale plusieurs fois : «D’habitude, je ne le fais pas. Là, je l’ai revu au moins six fois. J’avais besoin de revoir des choses que j’avais en tête pendant le match. Un coach doit être lucide malgré l’environnement. Et mon ressenti à la vidéo a été le même que celui au stade. (…) On a perdu deux matches en 2023, contre l’Irlande (32-19) dans le Tournoi et celui contre l’Afrique du Sud, avec deux fins de match très serrées. Il nous a manqué les dix dernières minutes pour que ça bascule de notre côté. Ça se joue à rien.»
Le futur entraîneur du Stade de Français Paris, à partir du 1er novembre avec Laurent Labit (en charge de l’attaque des Bleus), explique par ailleurs qu’il regrette de ne pas être allé plus loin dans la compétition, car il avait préparé des coups spéciaux. «Là où je suis frustré, c’est que j’avais prévu de faire lancer le numéro 9 (Antoine Dupont, Maxime Lucu ou Baptiste Couilloud) si on avait affronté les All Blacks en finale parce qu’ils ne défendent pas en l’air près des lignes. On l’avait travaillé cet été. On aurait pu faire des mauls avec un joueur de plus avec le talonneur directement au relais plutôt qu’au lancer. Sinon, tout ce que j’avais en tête, je l’ai fait. Donc non, je n’ai pas de regrets.»