Avec Amazon, les chiffres sont vite impressionnants. «Pour passer la période des fêtes, nous allons engager 6500 intérimaires supplémentaires», explique au Figaro Frédéric Duval, directeur général d’Amazon.fr. La période de Noël est faste en termes d’activité pour le géant du commerce électronique, ce qui entraîne d’importantes contraintes logistiques. Ce pic, qui représente environ un tiers d’activité en plus, pousse Amazon à augmenter ses effectifs d’un tiers afin de gérer l’afflux de commandes.
Alors que de nombreux secteurs font état de tension pour recruter les bras qui leur manquent, ce n’est pas le cas pour le géant américain. « Nous n’avons pas de problème pour recruter, affirme ainsi Frédéric Duval. Amazon a une bonne image de marque et nous proposons de bonnes conditions de travail et de rémunération. » Et, ajoute le dirigeant, « la France est un pays qui compte pour Amazon ».
Parfois décrié pour son impact sur le petit commerce et les impôts payés en France, le champion de l’e-commerce revendique 10 milliards d’euros d’investissements dans le pays sur la période 2010 à 2022, dans ses bureaux de la région parisienne, ses 37 sites logistiques et ses infrastructures informatiques. Son impact est surtout très fort en termes d’emplois. « Nous employons 20.000 CDI en France, et générons également 77.000 emplois induits, via notre chaîne logistique et les entreprises qui vendent leurs produits à travers notre marketplace », précise encore le patron du groupe en France. Et la croissance des effectifs a été très forte ces dernières années. Le groupe a embauché pas moins de 10.000 salariés en CDI au cours des cinq dernières années, porté par l’envolée de l’e-commerce pendant la période du Covid.
À lire aussiLes signes d’un retournement de la conjoncture se multiplient
Le recrutement est d’autant plus facile qu’il s’effectue à une échelle géographique très large. Ainsi, les 6 500 intérimaires sont appelés à travailler dans l’un des sites logistiques d’Amazon en France, qui sont disséminés dans toutes les régions du pays. Surtout, le groupe est capable d’engager des personnes qui étaient en situation difficile. «Dans notre centre de distribution créé il y a deux ans près de Metz, qui compte 4000 emplois, 76% des salariés sont d’anciens demandeurs d’emploi, et 60 % d’anciens demandeurs d’emploi de longue durée», précise le dirigeant. Et il leur offre des perspectives.
Dernier atout pour attirer les candidats, l’entrée chez Amazon peut aboutir à un bail de longue durée. «Certains de nos salariés en CDI dans nos sites logistiques ont commencé comme intérimaires», souligne Frédéric Duval, qui se félicite, à titre personnel, de travailler pour le groupe depuis dix-huit ans.