«Pour moi, il sera dans un grand club européen dans un ou deux ans. C’est le gardien le plus fort que j’ai vu», déclarait à la mi-octobre Andy Delort dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC . L’avant-centre âgé de 32 ans s’exprimait sur Marcin Bulka, l’actuel gardien de but de l’OGC Nice, qui devrait de nouveau être titulaire ce vendredi soir (21 heures) sur la pelouse du Clermont Foot 63, en ouverture de la 10e journée de Ligue 1. Et au vu du début de saison du Polonais, qui s’est imposé comme l’un des éléments clés du Gym, on n’est finalement pas surpris par ces propos.
À lire aussihttps://www.lefigaro.fr/sports/football/ligue-1/classement
Neuf matches. Six «clean sheets». Quatre buts encaissés. Les statistiques parlent pour lui. Alors qu’il était cantonné à un rôle de doublure lors de l’exercice précédent (seulement deux matches de Ligue 1 en 2022-2023), Francesco Farioli en a fait son portier numéro un dès son arrivée, en juillet dernier. Un choix qui s’est avéré pertinent puisqu’après avoir disputé un quart du championnat, l’OGC Nice occupe la deuxième place du classement, à un point du leader monégasque, sans avoir concédé la moindre défaite et en ayant la meilleure défense. Excusez du peu. Et l’ex-gardien de but du Paris SG – arrivé sur la Côte d’Azur à l’été 2021 en prêt, avant d’y être transféré définitivement en juillet 2022 – est l’un des grands artisans de ce début de saison remarquable.
À lire aussiLigue 1 : Youcef Atal suspendu sept matches après sa publication sur le conflit Hamas-Israël
C’est lui, notamment, qui a permis à l’OGC Nice d’arracher un succès (très) important au Stade Louis-II, face à l’AS Monaco (0-1) le 22 septembre dernier, en repoussant deux penalties de Folarin Balogun. Logiquement, Francesco Farioli n’avait pas tari d’éloges à son sujet après la rencontre. «J’ai vécu les deux penalties avec espoir et confiance que Marcin Bulka pouvait les arrêter. Il l’a fait deux fois. C’est une immense satisfaction, avait assuré l’entraîneur italien devant les journalistes. Son histoire est belle de par son passé et le choix, pas simple, de le titulariser cette saison. Quand j’avais dit dès la première journée qu’il avait tout pour jouer en Ligue 1, je le pensais. Et ce soir, je suis récompensé de ce choix.» Grâce à ses belles performances, celui qui est sous contrat jusqu’en juin 2026 a remporté le trophée de meilleur joueur de Ligue 1 du mois de septembre.
À VOIR AUSSI – Le meilleur de Marcin Bulka avec le Paris SG
Mais le poids de Marcin Bulka dans l’organisation niçoise dépasse ses performances sur sa ligne. En effet, Francesco Farioli, très intéressé par le poste de gardien de but – il est notamment l’auteur d’une thèse de philosophie intitulée Philosophie du jeu. L’esthétique du football et le rôle du gardien de but -, confère un rôle prépondérant à son dernier rempart dans la construction du jeu, qui doit repartir de l’arrière. «Pour le gardien, il s’agit de prendre la bonne décision avec les pieds. C’est risqué. Plus tu as le ballon, plus tu as de chance de le perdre. J’en touche plus qu’avant pendant les matchs», expliquait le Polonais à RMC Sport à la mi-septembre.
À lire aussiLigue 1 : Montpellier-Clermont sera rejoué, le club héraultais sanctionné d’un point
Plus concrètement, le portier du Gym ne relance que très rarement «long». Avant d’affronter l’Olympique de Marseille, il était le deuxième gardien de but à relancer le plus court (26 mètres en moyenne) sur les six mètres, derrière le Parisien Gianluigi Donnarumma (17 mètres), à en croire les statistiques de la Ligue 1. De nouvelles prérogatives qui lui conviennent bien. Même s’il n’oublie pas l’essentiel : «Après je dois toujours faire des arrêts, ça ne change pas», rappelait-il à la mi-septembre. Ce vendredi soir (21h), il devra de nouveau en faire pour permettre à son équipe de s’imposer à Clermont pour (re)prendre provisoirement la tête de la Ligue 1.