L’année 2024 sera «exceptionnelle pour l’Arménie en France», avec la célébration du centenaire de la naissance de Charles Aznavour et d’autres événements, a indiqué à l’AFP la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, en déplacement à Erevan.
«Nous avons en 2024 une année exceptionnelle pour l’Arménie en France, permettant de renforcer nos liens culturels», a déclaré la ministre française, jointe par téléphone depuis Paris. Charles Aznavour, décédé en 2018, est le représentant le plus célèbre de la nombreuse communauté arménienne de France. Il est né à Paris le 22 mai 1924. Lors du premier déplacement d’une ministre de la Culture française en Arménie, Mme Abdul-Malak a discuté des célébrations avec son homologue Janna Andréassian jeudi et doit le faire vendredi avec le Premier ministre Nikol Pachinian. Elle a également pu évoquer l’entrée au Panthéon, le 21 février, du résistant Missak Manouchian.
«L’annonce de sa panthéonisation a eu un énorme retentissement ici. C’est une figure très importante. Nous avons visité une petite exposition qui lui est consacrée à Erevan, où il y avait des scolaires, et pu voir combien la mémoire est transmise aux jeunes Arméniens», a expliqué Mme Abdul Malak. L’année 2024 est aussi le centenaire du cinéaste Sergueï Paradjanov, «moins connu en France, mais qui a inspiré des générations d’artistes arméniens». Dans la délégation ministérielle, la présidente du musée du Louvre, Laurence des Cars, est venue parler avec les musées arméniens de coopération en vue de l’ouverture au public, prévue vers 2027, d’un nouveau département, celui des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient.
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«Ce nouveau département sera lié à ceux des Antiquités romaines et des Arts de l’islam, avec des points de contact qui refléteront la réalité historique et géographique de ces rencontres entre cultures. Et l’Arménie l’illustre très bien», a détaillé Mme des Cars à l’AFP. La visite avait commencé jeudi matin par un temps de recueillement au mémorial aux victimes du génocide arménien à Erevan. Elle se déroule alors que Nikol Pachinian a affirmé jeudi espérer un accord de paix avec l’Azerbaïdjan «dans les prochains mois», après la victoire militaire en septembre de Bakou contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh.
L’auteur-compositeur français d’origine arménienne André Manoukian, également dans la délégation a salué «l’engagement du gouvernement français, essentiel par les temps qui courent, avec une vraie menace existentielle pour l’Arménie, et des Arméniens qui nous disent que plus les dirigeants étrangers viendront en Arménie, mieux ce sera, y compris pour leur sécurité».