À l’Accor Arena,
L’été indien tricolore est déjà un lointain souvenir pour le tennis français. Ils étaient huit au départ, il n’en reste plus qu’un. Jamais le tennis français n’avait réalisé une performance aussi catastrophique dans l’est parisien depuis la création du tournoi en 1986. En 1996 et 1999, seuls deux représentants avaient atteint le deuxième tour. 2023 a fait donc pire. Comme l’autre vétéran tricolore Richard Gasquet au tour précédent, Gaël Monfils s’est incliné sur le fil. Comme trop souvent, si les Français s’illustrent dans les tournois mineurs, dès que la marche est haute, ils trébuchent trop rapidement. Ce triste cru est donc une demi-mauvaise surprise. Après un lundi noir qui avait vu Alexandre Muller, Luca Van Assche, Adrian Mannarino, et Richard Gasquet quitter le tournoi, Benjamin Bonzi avait pris la porte mardi en début de journée. Suivi du grand espoir Arthur Fils. A bout de souffle, le Francilien de 19 ans, avait rendu les armes. Le septième représentant dans le grand tableau avait été le bon. Tranquille vainqueur de l’Américain Marcos Giron 6-4, 6-3, Humbert, 25 ans, et numéro 2 français et 26e mondial, a stoppé l’hémorragie en devenant le premier tricolore à passer le premier tour après les éliminations de six de ses compatriotes. Malmené la semaine dernière par l’Américain à Bâle, le Messin n’a pas tremblé cette fois. « La semaine dernière, j’avais sauvé une balle de match. Je suis resté sérieux. J’ai quand même bien servi, je trouve. J’ai fait le job, je suis content de mon premier match. »
Au prochain, Humbert défiera Alexander Zverev que le gaucher avait dominé à Halle en 2021 lors de leur première confrontation : « Je me rappelle qu’il servait vraiment très bien, en première et en seconde. Il va falloir être solide dès que j’ai des opportunités, essayer d’aller les chercher. Ce sera un super match dans une super ambiance. J’ai hâte d’y être.» Pour sauver une nouvelle fois l’honneur du tennis français…