Jean-Michel Aulas à l’attaque. Dans un entretien accordé à L’Équipe, l’ancien président du club revient sur le caillassage du bus de l’Olympique Lyonnais dimanche avant le choc entre l’OM et l’OL au stade Vélodrome en s’en prenant à l’Olympique de Marseille, selon lui en partie responsable des incidents même si ceux-ci se sont déroulés en dehors de l’enceinte. «Il y a une part de responsabilité du foot, du club, et bien sûr de la sécurité publique dans cette affaire. D’autant plus que c’était prévisible. Quand il y a eu des incidents par le passé à Lyon, les dirigeants ne se sont pas cachés derrière des événements qu’on ne maîtrisait pas», a expliqué le dirigeant.
Celui-ci s’interroge aussi sur le dispositif des autorités publiques censé protéger le bus des visiteurs sur le chemin du stade Vélodrome. «On voit que l’escorte policière est très réduite. Elle est même arrêtée à un moment donné quand on arrive devant le fameux bar où les supporters sont regroupés. Je ne suis pas au courant du détail, mais je ne peux que constater que l’escorte est très inférieure à celle que j’ai connue à Marseille ou même à Saint-Étienne, où les forces de police prenaient toujours beaucoup de précautions pour éviter ce genre d’incidents», confie-t-il.
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Aulas réfute toute idée d’un report du match de la dixième journée et laisse entendre qu’il souhaitait que l’OL soit déclaré gagnant sur tapis vert : «Il ne faut pas que le match soit reporté mais que les sanctions tombent, cette fois-ci, de manière définitive. Si on reporte le match, on donne la possibilité aux auteurs et à ceux qui les regardent, de recommencer», prévient-il. Le sort de la rencontre sera entre les mains de la Commission des compétitions de la Ligue de football professionnel cette semaine. «Je laisse aux gens qui en ont la responsabilité de décider de la faire en leur âme et conscience. Mais il faut une sanction très lourde. Sinon, la prochaine fois, il y aura des morts. Fabio (Grosso, ndlr) aurait pu perdre un œil», ajoute celui qui siège au conseil d’administration de la Ligue.
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«JMA» a aussi évoqué les incidents dans le stade Vélodrome provoqués par les supporters lyonnais. Plusieurs d’entre eux ont fait des saluts nazis et proféré des insultes racistes en poussant notamment des cris de singe. «C’est inadmissible, répond Aulas. La plupart des 600 supporters lyonnais se sont révoltés contre ce groupuscule d’une quinzaine de personnes qui s’est insérée dans le dispositif à l’insu des organisateurs. C’est insupportable. C’est facile de retrouver les auteurs, il y a des caméras. Il faut qu’ils soient jugés et exclus.»