Le gouvernement colombien s’est dit vendredi persuadé que le père du footballeur international Luis Diaz allait être prochainement libéré par ses ravisseurs, des membres de la guérilla de l’ELN avec laquelle des discussions de paix sont en cours. «Les actions entreprises par les porte-parole de l’ELN indiquent qu’il sera libéré (…) Il est clair que s’il y a un accord il faudra convenir d’une zone sûre pour l’accueillir», a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur, Luis Fernando Velasco.

Luis Manuel Diaz et son épouse Cilenis Marulanda, qui a depuis été libérée, ont été enlevés le 28 octobre dans une station-service de Barrancas, la ville natale de la famille, près de la frontière avec le Venezuela (nord-est), par des hommes armés circulant à moto. Jeudi, le gouvernement colombien a dit savoir «officiellement que l’enlèvement» du père de l’attaquant du club anglais de Liverpool «a été perpétré par une unité appartenant à l’ELN».

L’ELN (Armée de libération nationale) n’avait jusqu’ici jamais revendiqué l’enlèvement sur ses canaux de communication traditionnels. Le président colombien Gustavo Petro s’est exprimé vendredi depuis Washington, où il participe à un sommet économique des pays d’Amérique latine. «Pour rétablir la confiance et les possibilités de paix en Colombie», l’ELN «doit faire un effort immédiat pour libérer M. Diaz», a lancé le président de gauche, qui a réactivé en novembre 2022 les pourparlers de paix avec la guérilla initiés en 2017 mais suspendus en 2019.

Selon l’armée, plus de 250 soldats recherchent «par voie aérienne et terrestre» le père de l’international colombien dans la région voisine de la Serrania del Perija, où des journalistes de l’AFP ont constaté des barrages routiers. Les recherches se poursuivent sans relâche depuis l’annonce du kidnapping, pour lequel aucune demande de rançon ne serait parvenue à la famille, a déclaré le commandant Llair Gonzalez, d’une unité militaire d’élite contre les enlèvements et les extorsions.

La Colombie cherche à mettre fin à six décennies de conflit civil armé en menant des négociations de paix avec tous les groupes armés illégaux, dont les dissidents des FARC qui n’ont pas signé l’accord de paix de 2016.