Elle est, du point de vue de son créateur, «la meilleure qui existe actuellement». L’intelligence artificielle générative développée par Elon Musk au sein de sa société xAI a été dévoilée samedi sur son compte X (anciennement Twitter). Elle répond au nom de Grok et ne sera disponible dans un premier temps qu’aux seules personnes qui payent un abonnement à son réseau social X. «Dès qu’il sera sorti de la version bêta, le système Grok de xAI sera disponible pour tous les abonnés X Premium », a-t-il écrit sur l’ancien Twitter samedi.
Sur les premières images dévoilées par Elon Musk, l’interface de Grok ressemble à celle de ChatGPT, le générateur de texte qui a enflammé la planète il y a quelques mois. Mais Elon Musk promet que son IA générative bénéficiera de bien meilleures performances. Il explique cet «énorme avantage» par le fait que son intelligence artificielle «a accès en temps réel aux informations de la plateforme X». C’est sans doute cette implémentation, en plus des investissements considérables consentis par Elon Musk, qui explique la rapidité avec laquelle sa société xAI, créée il y a seulement quatre mois, est parvenue à développer cette technologie.
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Le dirigeant de Tesla et Space X a beaucoup insisté sur le caractère empathique de son intelligence artificielle, affirmant par exemple qu’elle avait «un peu d’humour dans ses réponses» ou encore qu’elle «aimait le sarcasme». Le nom qu’il lui a choisi semble en outre être directement tiré de l’œuvre de l’écrivain de science-fiction américain Robert A. Heinlein, qui invente dans un de ses livres le verbe «to grok» pour signifier «comprendre intuitivement ou par empathie». Elon Musk s’inquiète régulièrement du développement de l’intelligence artificielle à tous crins. Il estime qu’il faut privilégier une technologie fondée le plus possible sur l’intelligence humaine afin de prévenir les dérives.
Cet accomplissement technologique sonne comme une revanche pour Elon Musk. Le milliardaire a participé en 2015 à la création d’OpenAI, l’organisation à l’origine de ChatGPT, dont il était président avant de claquer la porte trois ans après la création pour des divergences de vues avec les autres associés. La réussite fulgurante du générateur de textes par intelligence artificielle ChatGPT a dès lors toujours été vue d’un très mauvais œil par le magnat des nouvelles technologies, connu pour ses frasques et ses outrances. Il a notamment reproché à OpenAI de rendre l’intelligence artificielle «woke». Elon Musk a justement confirmé à un internaute sur X que Grok serait «une réponse à la monstruosité qu’est WokeGPT», en référence à ChatGPT.
Avec sa société xAI, le fondateur de PayPal, Tesla ou encore Space X entend bien peser de tout son poids dans la lutte à laquelle se livrent les géants du numérique pour conquérir l’intelligence artificielle générative. Entre Microsoft, Google, Meta et une poignée de start-up de rang mondial, la concurrence est rude.