Hauts
L’homme du match incontestablement. Le troisième ligne australien est le grand artisan du succès de la Section Paloise. Il a inscrit le premier et l’unique essai de la rencontre, en force au quart d’heure de jeu, avant de se montrer intraitable en défense. Pendant 80 minutes, il a usé ses adversaires toulousains jusqu’à la sirène. Alors que Toulouse poussait pour réaliser le hold-up, Hewat a gratté le ballon sur ses appuis à cinq mètres de son en-but. Une action décisive et logiquement récompensée par un coup de sifflet. Omniprésent, l’ancien joueur d’Aurillac a sorti une prestation XXL, au meilleur des moments face au champion de France en titre.
Dans un match cadenassé, l’efficacité d’un buteur fait souvent la différence. Et à ce petit jeu-là, Pau s’est appuyé sur son demi d’ouverture, auteur de 8 points (deux pénalités, une transformation). Malgré un échec sur le poteau, Simmonds a plutôt bien réglé la mire dans différentes positions et domine finalement la feuille de statistiques. Au-delà de ses tentatives face aux perches, le joueur de 26 ans s’est en plus montré précieux dans la distribution, étant notamment à l’initiative de deux situations dangereuses avec des coups de pied malins – un rasant, l’autre en diagonale – sur l’aile droite. Le numéro 10 a livré une copie propre, sans fioriture.
Quatre victoires en cinq journées pour la Section Paloise, surprenant leader du Top 14 à égalité avec le Racing 92 et le Stade Français. Ce soir, le collectif palois a dominé Toulouse et mérite son succès. Avant de recevoir Bordeaux-Bègles samedi prochain, les Béarnais réalisent un début de saison parfait dans leur stade du Hameau. Plus personne n’a gagné dans leur antre depuis la Rochelle en mars dernier, l’UBB est prévenue.
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Des flops
Où était passé le virevoltant ailier italien ce dimanche ? En cette semaine d’Halloween, l’ancien Grenoblois a traversé la rencontre comme un fantôme. Il n’a jamais eu l’occasion de provoquer ballon en main, la faute à une animation offensive toulousaine totalement inexistante. Pau a annihilé la menace que représente Capuozzo, lui qui a tant fait de dégâts dans les défenses du Top 14 l’an passé.
Entré en jeu à la mi-temps à la place de Mathis Castro-Ferreira, le troisième ligne français a raté ses 40 minutes en se montrant particulièrement indiscipliné. Plusieurs coups de sifflet l’ont sanctionné au sol, permettant à Pau de respirer alors que l’écart restait minime. À L’image des entrants toulousains dans leur ensemble (Aldegheri, Retiere, Gourgues..), Placines n’a pas aidé l’équipe d’Ugo Mola à sortir la tête de l’eau. Pire, ses maladresses ont coûté cher.
Attendu au tournant face au surprenant leader, le champion sortant a livré une prestation collective insipide, sans idée ni énergie. Les Stadistes se sont appuyés seulement sur le pied de Melvyn Jaminet, auteur néanmoins de deux échecs à longue distance. En toute logique, les coéquipiers de Peato Mauvaka même s’ils se consolent avec le bonus offensif. Réaction attendue à domicile face à Perpignan, samedi prochain.