Des baisses de prix en rayons anticipées ? Députés et sénateurs se sont accordés lundi sur le calendrier de l’avancement des négociations commerciales entre supermarchés et industriels pour 2024 lors d’une commission mixte paritaire sur le projet de loi dit «anti-inflation», selon un communiqué du Sénat.
Celles-ci devront se conclure le 15 janvier pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 350 millions d’euros, et au 31 janvier pour les autres. Ce calendrier «nous convient bien parce qu’il va permettre d’obtenir rapidement des baisses de prix substantielles, dès le 15 janvier», a promis le cabinet de la ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises Olivia Grégoire lors d’un brief téléphonique à la presse. «Chaque jour de gagné dans ces négociations est un jour gagné pour le porte-monnaie des Français», s’est-elle félicitée dans un message posté sur X (ex-Twitter).
«L’enjeu de cette loi est d’anticiper au mois de janvier la répercussion des baisses de cours des matières premières qui n’auraient sinon pu être répercutées qu’en mars», selon un communiqué de presse émanant du ministère de l’Économie. «De nombreuses baisses se poursuivent et doivent être répercutées au consommateur : par exemple ce mois-ci, les cours du blé tendre, du blé dur, du tournesol, du maïs et du colza sont, en moyenne, nettement inférieurs à ceux de novembre 2022. Il y aura donc des baisses de prix», indique encore le communiqué. L’inflation alimentaire a reculé à 7,7% en octobre, contre 9,7% en septembre ou encore 15,9% en mars dernier, selon Bercy.
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Les négociations commerciales annuelles entre industriels et distributeurs se concluent habituellement le 1er mars mais le gouvernement a décidé de les avancer, espérant répercuter plus vite sur les prix en magasin les baisses du coût de certaines matières premières. Elles permettent de fixer les conditions (prix d’achat, place en rayon, calendrier promotionnel, etc.) auxquelles les supermarchés vont s’approvisionner pour l’ensemble de l’année auprès de leurs fournisseurs agro-industriels.
Le 26 octobre, le Sénat s’était prononcé en faveur de l’avancement de ces négociations mais avec un calendrier légèrement repoussé par rapport à celui voté par les députés. Alors que l’Assemblée nationale avait adopté une date butoir des négociations au 31 décembre pour les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 350 millions d’euros et au 15 janvier pour les autres, les sénateurs avaient souhaité retarder le calendrier de deux semaines, respectivement aux 15 et 31 janvier. Le Sénat devrait adopter ce projet de loi jeudi, l’Assemblée nationale le 14 novembre.