Fin du match pour Yannick Bestaven et Julien Pulvé. En escale à Vigo (Espagne) pour réparer sa grand-voile déchirée, le vainqueur du dernier Vendée Globe et son coéquipier ont découvert un problème technique important, à savoir la casse d’une cloison structurelle de leur monocoque Maître CoQ. Impossible de continuer dans ces conditions. «Une des cloisons structurelles, dans la soute avant, a cassé en compression, à la suite des vitesses élevées et aux chocs répétés après le passage de Ouessant. Nous avons enregistré des vitesses de 25 nœuds à 70° du vent, dans une mer de 4 à 5 mètres ! Le bateau a été durement éprouvé, détaille Bestaven. Même avec la meilleure volonté, la réparation de la cloison va prendre du temps et, en plus, il s’agira d’une réparation de fortune, temporaire, qui nécessitera, cet hiver, un chantier pour une consolidation parfaite. Si nous repartions sur cette route du café – de toute façon en mode entrainement puisque nos concurrents directs sont déjà loin – nous ne pourrions pas tirer la quintessence de notre Maître CoQ V. Et à la vue de ce que nous annoncent les modèles, les conditions météo via la route nord sont pires que celles affrontées au départ, et via la route sud, les alizés ne sont pas au rendez-vous… Donc soit on prend un risque, soit on arrive en Martinique deux jours avant une transat en solitaire, avec un bateau pas fiabilisé… »La malchance poursuit donc Yannick Bestaven qui s’était cassé la clavicule en avril dernier lors d’une violente chute à vélo. Après le renoncement , jeudi, de Paul Meilhat et Mariana Lobato (Biotherm) suite à la déchirure de leur grand-voile, il reste 35 monocoques en course sur les 40 au départ du Havre mardi.

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