La campagne de vaccination proposée aux collégiens en classe de 5e contre le papillomavirus humain (HPV), un virus à l’origine de nombreux cancers comme celui du col de l’utérus, a été lancée début octobre en France. Mais le 19 octobre dernier, la chute mortelle d’un adolescent suite à un malaise post-vaccinal dans un collège a poussé l’agence du médicament (ANSM) à préconiser un nouveau protocole : les adolescents doivent désormais rester allongés ou assis par terre pendant les quinze minutes suivant l’injection.

Une note de l’ARS (Agence régionale de santé) Île-de-France publiée en juin expliquait que les élèves devaient être assis sur «des chaises» ou «des fauteuils», et préconisait d’allonger les élèves victimes de malaise. Mais dans un document publié sur son site internet mardi, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis à jour les consignes de «surveillance post-vaccination» à destination des professionnels de santé. L’un des principaux effets indésirables du vaccin étant le risque de «malaise», «il est important que des mesures simples soient mises en place afin d’éviter toute blessure: les personnes vaccinées doivent rester allongées (sur des tapis de sol ou couvertures) ou assises par terre adossées à un mur dans un espace dégagé», détaille l’agence. Jusqu’à présent, les consignes pour la vaccination au collège recommandaient une surveillance des élèves dans le quart d’heure suivant l’injection, sans préciser dans quel cadre.

Ce changement de consigne intervient suite au décès après une lourde chute d’un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain près de Nantes (Loire-Atlantique) fin octobre, a confirmé l’ANSM à l’AFP mardi. Le parquet de Nantes, qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire, avait indiqué à l’AFP que «le collégien, qui ne se sentait pas bien peu de temps après l’injection, a été assis sur une chaise et est tombé en arrière sur la tête après un malaise». L’ANSM précise que les malaises post-vaccinaux, parfois de brèves pertes de connaissance, sont «peu fréquents et rapidement résolutifs, peuvent correspondre à une réaction psychogène à l’injection» et «peuvent s’accompagner de tremblements ou de raideurs». Le produit vaccinal n’est lui-même pas en cause.