Si Noël s’approche à grands pas, les festivités risquent d’être moins radieuses que l’an passé. «Plus d’un tiers des Français se sentent ainsi dans un état d’esprit moins positif qu’en 2022», souligne une étude réalisée par Toluna et Harris Interactive pour la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Parmi les premières préoccupations se trouve notamment l’envolée des prix, avec 83% de Français qui «déclarent que l’inflation aura un impact sur leurs achats des fêtes de fin d’année».

De nombreux produits stars de Noël enregistrent ainsi une forte inflation sur un an, comme le saumon fumé ( 13,4%), les marrons et châtaignes ( 12,8%), les pains à toast ( 16,6%), les Saint-Jacques surgelées ( 7,9%) ou encore le foie gras frais ( 13,5%), selon les données du panéliste Circana. Les Français vont avoir les yeux rivés sur leur porte-monnaie et ils prévoient de dépenser moins que l’an passé, avec un budget global de 369 euros cette année contre 404 euros en 2022. Sur Internet, les dépenses sont, elles aussi, en baisse, passant de 279 euros l’année dernière, à 229 euros pour 2023.

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Noël représente un poste de dépense important pour les familles, qui n’hésitent pas à anticiper leurs dépenses. «Plus de deux tiers des Français déclarent avoir déjà effectué des achats de Noël sur Internet et plus de trois quarts ont l’intention d’en effectuer en 2023», stipule le rapport. Parmi les temps forts se trouve notamment le Black Friday, qui a lieu le 24 novembre prochain. Certains profitent de cette occasion pour acheter leurs cadeaux de Noël, comme 62% des Français et 74% des moins de 35 ans. Pour perpétrer la magie de Noël, près d’un tiers des consommateurs envisage de recourir «à un crédit ou à l’achat fractionné», relève l’étude. Les jeunes sont d’ailleurs davantage intéressés par cette solution, pour 43% d’entre eux, contre seulement 12% pour les personnes âgées de 50 ans et plus. «C’est un symbole de la crise économique, précise au Parisien Marc Lolivier, le délégué général de la Fevad. Les gens ne peuvent pas acheter comptant mais veulent tout de même se faire plaisir à Noël. Si le paiement fractionné est une tendance de fond, il devient un argument pour boucler son budget pendant les fêtes.»

Au pied du sapin, les cadeaux «envisagés restent proches de 2022» avec des jeux, jouets, produits de beauté, produits culturels, vêtements, bijoux, produits techniques et électroménagers ou encore des consoles. Mais «les produits culturels devraient être plus achetés, au détriment» des références technologiques, prévoient Toluna et Harris Interactive. Les articles de seconde main seront aussi offerts fièrement, notamment pour plus de la moitié des moins de 35 ans. Si le cadeau ne plaît pas, il y a de fortes chances pour qu’il apparaisse sur des sites de revente en ligne quelques jours après. «La revente des cadeaux séduit un tiers des Français et 50% des moins de 35 ans, en cette période d’inflation, un quart de cette population indique même être prête à revendre des présents pour se créer un complément de revenus», détaille l’analyse.