Le «fonds d’urgence exceptionnel» pour les habitants sinistrés par les tempêtes en Bretagne et dans la Manche sera de 50 millions d’euros, a annoncé vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. «C’est une première enveloppe de 50 millions d’euros d’argent public que je suis capable de vous annoncer ce matin, avec en particulièrement un axe sur le reboisement», a déclaré le ministre sur France Inter à propos de ce fonds dont le principe avait été annoncé jeudi.
La veille, le ministre avait annoncé travaillé, à la demande du président de la République, à «la mise en place d’un fonds d’urgence et de solidarité qui permettra d’accompagner de façon exceptionnelle ceux qui en Bretagne ont été touchés par les tempêtes Ciaran et Domingos». Au contraire des communes dans le Nord et le Pas-de-Calais touchées ces derniers jours par des crues et inondations, la Bretagne et la Normandie n’ont pas été reconnues comme étant en état de catastrophe naturelle.
«On a la catastrophe naturelle qui est possible pour le Pas-de-Calais et pas la Bretagne, d’où ce fonds de solidarité qui va nous permettre de (…) tenir l’engagement pris par le président de la République d’être aux côtés des rescapés de cette tempête», a justifié Christophe Béchu. Le ministre a également déploré que «pour des raisons historiques, une tempête ne peut pas en métropole être une catastrophe naturelle alors qu’un cyclone en Outre-mer peut l’être», et qu’il «faudra que cela change».
Mercredi, le gouvernement a annoncé que pour les agriculteurs ayant subi les inondations dans les Hauts-de-France mais aussi en Bretagne et Normandie, un autre fonds, de 80 millions d’euros, serait activé. «La Bretagne va bénéficier de la procédure de reconnaissance de calamité agricole et 80 millions d’euros dédiés aux difficultés sur la totalité de cette façade vont être versés en complément des aides», a précisé le ministre vendredi.