Teji Savanier, un joueur à part. Formé à Montpellier, le club de sa ville natale, il était contraint de s’exiler à Arles-Avignon puis Nîmes pour faire ses débuts chez les professionnels. En 2019, il retrouvait le MHSC, lui qui vivait toujours à Montpellier lorsqu’il portait les couleurs des Crocos. Le choix du cœur, alors que l’AC Milan le voulait. «J’ai fait passer ma famille avant ma carrière. Le plus important, c’est d’être bien avec ma famille. J’aurais touché beaucoup plus d’argent au Milan mais j’aurais peut-être été malheureux. Et un joueur malheureux dans la vie, ça se voit sur le terrain. Montpellier, je m’y sens très bien, je suis chez moi. Je vis toujours avec ma famille avec mon quartier. C’est ce dont j’avais besoin. Je n’avais pas besoin de partir dans un grand club pour ne pas être bien dans ma peau ou dans ma vie, ça n’avait aucun sens pour moi», a-t-il dit dans l’émission Rothen s’enflamme, sur RMC.

Depuis, Savanier s’est imposé comme l’une des valeurs sûres de la Ligue 1, et le capitaine de Montpellier. 126 matches, 34 buts et 24 passes décisives au compteur. «Ça ne regardait que moi, a-t-il poursuivi, au sujet de son choix de tourner le dos aux avances du géant italien. Il y a beaucoup de personnes autour de moi qui me disaient d’aller au Milan. Mais je leur disais qu’ils allaient rester là (à Montpellier) avec leur famille, et que je n’allais pas être bien là-bas. Tout le monde me parlait d’argent… Mais l’argent ne fait pas le bonheur. Aujourd’hui, je ne vais pas me plaindre ou dire que je ne touche pas assez à Montpellier. Je suis très bien chez moi, avec ma famille, mes enfants. Mon fils vient avec moi aux entraînements, il me regarde m’entraîner, c’est la meilleure chose qui puisse m’arriver». Membre de l’équipe de France olympique aux JO 2020 (disputés en 2021) mais jamais appelé chez les A par Didier Deschamps, Teji Savanier, 31 ans, est sous contrat jusqu’en 2026.