La victoire tendant les bras aux Spurs. Elle leur a échappé, encore. San Antonio a cédé en seconde période face à Memphis (108-120), samedi, dans «son» Frost Bank Center. Huitième défaite de suite pour Victor Wembanyama et ses coéquipiers. Ça pique, c’est inquiétant, même si on sait qu’il faut être patient avec cette (très) jeune équipe. Encore une défaite après avoir creusé un écart conséquent en première période. «Le souci, c’est l’importance qu’on donne au fait de respecter le plan de jeu, les efforts qu’on fait pour cela. Parfois, on oublie, tous, de faire certains de ces efforts, et ça se paie, commente le Français, maladroit (6/17) mais auteur de 19 points et 13 rebonds. On doit être plus confortable, quel que soit le scénario du match. En l’occurrence, on a souvent dilapidé notre avance en seconde période depuis le début de saison. On doit s’améliorer là-dessus aussi vite que possible».
Ce ne sera peut-être pas simple à court terme, sachant que les joueurs de Gregg Popovich affronteront les L.A. Clippers deux fois à domicile avant de défier Golden State et Denver en déplacement la semaine prochaine. Sacré programme ! «C’est peut-être inconscient… On ne voulait pas revivre ça, je ne voulais pas revivre ça. La question est de savoir comment on va réagir : en se plaignant ou en amenant la bonne énergie, une énergie fraiche, au retour des vestiaires», a encore indiqué «Wemby», qui ne se défile jamais face aux micros et vient répondre aux questions des journalistes après les matches.
Après ce nouveau revers, les Spurs présentent un terne bilan de trois victoires et dix défaites. Derniers de la classe à l’Ouest. De quoi fissurer le vestiaire ? «Non. On a un vestiaire très sain et de saines relations entre nous. Quand on perd, on perd ensemble. Si quelqu’un baisse la tête, on va l’aider. Quand un joueur est à terre, on se précipite pour le relever», affirme l’ancien de Nanterre, l’Asvel et des Mets, qui n’a pas été habitué à enchaîner les défaites en France. «Je m’attendais à tout, explique-t-il au sujet de ses attentes du début de saison. Je n’avais pas de visibilité sur les autres équipes ou même la nôtre. Et encore aujourd’hui, c’est difficile à dire sur le long terme. Je suis un rookie, j’essaie d’apprendre comment faire». Et de poursuivre : «C’est différent de ce que j’ai connu dans ma carrière mais surtout parce que c’est un environnement totalement différent. C’est tout ce que je connais en NBA. Même avant de commencer la saison, d’être drafté, je savais qu’il y aurait des difficultés. L’important, c’est la manière de les aborder». Tout juste.
Bonne nouvelle ? Wembanyama a établi un nouveau record personnel en matière de contres. Jusqu’ici, il n’en avait jamais réalisé plus de cinq. Cette fois, le géant (2,24m) francilien en a infligé huit (!) aux Grizzlies. Et pourtant, les joueurs de Memphis ont souvent évité de le croiser dans la raquette. Dissuasion XXL. C’est d’ailleurs ce que «Wemby» a ressenti samedi. «Si les adversaires m’attaquent de plus en plus ? De moins en moins en fait… Je l’ai déjà vu depuis le début de la saison mais aussi plus tôt dans ma vie», indique-t-il. Prochain rendez-vous pour les Spurs ? Lundi, contre les Clippers de Kawhi Leonard, Paul George, James Harden et Russell Westbrook.