Comment se passe votre break après la Coupe du monde ?Ça se passe très bien. Je profite de moments de repos assez rares dans une carrière. C’était important pour moi de couper. Mieux vaut prévenir que guérir, faire une pause avant d’y être contraint par une blessure. Je me repose, je m’efforce de bien récupérer de soigner mes petits bobos, à l’épaule, au genou, aux ischio-jambiers. Je vais rater huit matchs avec le Stade Rochelais, c’est horrible, je suis le premier à souffrir devant la télé. Mais huit matchs, ce n’est rien dans une carrière…
Physiquement avez-vous pu vous régénérer ?J’ai déjà moins mal au genou, il va beaucoup mieux. J’avais également une épaule capricieuse, je ne la sens plus. Pareil pour une lésion à l’ischio, je ne la sens plus non plus. C’était important d’évacuer tout ça. Je suis un programme physique tous les jours, j’ai une séance de sport à faire avec une séance de muscu pour vraiment essayer de revenir en janvier en meilleure forme que je l’étais il y a un mois. On verra à la fin si j’avais raison de le faire. C’était important que ce soit moi qui m’impose une plage de repos plutôt que d’être contraint par la blessure à devoir arrêter six mois ou plus. Je pense que c’était une bonne décision.
Est-ce que le début de saison poussif du Stade Rochelais vous inquiète ?Pas du tout. Nous n’avons perdu qu’un match à domicile. L’an passé, nous en avions perdu deux ou trois. Certes, il ne faut pas laisser l’écart trop grandir, mais nous sommes huitièmes au classement à sept points du premier (le Stade Français, le Racing 92 et Castres à égalité de points, NDLR). La saison est encore longue, il va se passer encore plein de choses.Que pensez-vous de la décision d’Antoine Dupont de participer aux JO avec l’équipe de France à 7 ?C’est très bien pour lui d’avoir l’opportunité de disputer des Jeux olympiques, c’est juste énorme. S’il peut le faire, il faut qu’il le fasse. On l’a vu après la Coupe du monde : certains ont joué le week-end d’après, d’autres n’ont toujours pas repris. C’est vraiment un ressenti. Il avait besoin de jouer, il se sentait en forme, il se sentait préparé. Il n’y a pas de question, j’espère que ça se passera bien pour lui.
La création d’une Coupe du monde des clubs va encore rajouter des matches aux joueurs internationaux. Qu’est-ce que cela vous inspire ?Je pense qu’il ne faut pas faire n’importe quoi. Apparemment, on ne cherche pas à réduire le nombre de matchs au niveau international. Bien au contraire. La Ligue doit prendre des décisions, comme par exemple celle qui vient d’être annoncée, de geler par exemple le salary cap (plafonnement de la masse salariale des clubs) pour avoir des effectifs suffisamment étoffés et de qualité, afin d’avoir des plages de repos et de travail. Il faut prendre des décisions pour protéger les joueurs et leur permettre de ne pas avoir à jouer tout au long de la saison.