Envoyé spécial à Athènes

Coups de cœur

C’est toujours difficile quand il y a autant de changements (8 entre samedi et mardi), mais l’équipe de France a su rester dans ses standards pour repousser la défaite (2-2). Sans doute la marque de fabrique de ce groupe, qui se sert de n’importe quel levier pour tenter d’avancer. Après le trou d’air de la seconde période et des deux buts encaissés, plus d’une nation aurait balancé la rencontre, face à la pression locale. Pas les Bleus. Au contraire, à l’image du but de Fofana ou de l’action polémique de Coman, les vice-champions du monde ont tout fait pour l’emporter alors qu’ils n’avaient plus rien à jouer. C’est peut-être un détail pour vous, mais cela veut dire beaucoup aussi de l’état d’esprit de compétiteur qui sévit dans cette sélection…

Deschamps le répète tout le temps. Quand l’occasion se présente à ce niveau, il vaut mieux la saisir. Youssouf Fofana l’a compris lors de ce rassemblement. Déjà contre Gibraltar samedi (14-0), avec son but et son entrée en jeu, il avait répondu présent. Mais sa partie aboutie contre la Grèce mardi est d’un tout autre acabit. Il marque à nouveau, d’une frappe somptueuse, et surtout livre une copie consistante. Dans la concurrence qu’il livre avec Kamara, Thuram, Veretout ou encore Guendouzi (Zaïre-Emery semble déjà lui être passé devant), il a fait bien plus que le job en Grèce.

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Coups de griffes

On s’attendait à une ambiance chaude dans cette belle enceinte de l’Opap Arena. La zone derrière l’un des buts, habituellement réservée aux supporters de l’AEK Athènes, avait même été fermée pour éviter des éventuels mauvais comportements… Autant vous dire que l’on a été déçu par l’atmosphère mardi soir à Athènes. Est-ce dû au football de sélection ? À l’absence d’enjeux majeurs ? Comme à Nice samedi contre Gibraltar, le public était plus familial et l’ambiance vraiment pas folle pour un match face aux vice-champions du monde. Alors oui, les 26.000 spectateurs (dont 500 Français) se sont réveillés et emballés après les deux buts de leur nation, mais dans l’ensemble, ce fut un flop.

C’est bien beau de réclamer des matches de qualité, des éliminatoires de haut niveau et un spectacle quasi permanent, encore faut-il se mettre au niveau également. Sans trop savoir pourquoi, l’instance européenne n’avait pas mis en place la goal-line technology mardi soir lors de Grèce-France. Pas de chance, la frappe détournée de Coman en fin de partie (89e) crée la polémique et, avec un but accepté, l’équipe de France serait repartie d’Athènes avec la victoire. Anecdotique sans doute, cette séquence témoigne malgré tout du manque de respect de l’UEFA sur ce match. Ce qui a passablement agacé les joueurs français, et aussi leur sélectionneur. Normal.