«Relever la tête.» Tel était le mot d’ordre cette semaine à Lyon avant la réception, ce samedi (17h) de l’Aviron Bayonnais. On aurait pu ajouter : arrêter la spirale de la défaite. En novembre, le LOU n’a pas gagné la moindre rencontre, s’inclinant dans l’arène du Racing 92 (22-20), avant de voir le Stade Français Paris s’imposer à Gerland (32-36), puis d’être humilié par le promu Oyonnax, la semaine dernière, lors du derby (38-20). Black november…

Trois revers pour chuter à la 12e place. Pas le feu, encore, après seulement sept journées, mais il va vite falloir redresser la barre sous peine de vivre une saison difficile. Fabien Gegenbacher, le nouveau directeur sportif du club lyonnais, sait qu’il joue gros. Qu’une série de défaites se prolongeant un peu trop longtemps pourrait mettre son poste en péril.

Les statistiques semblent circonscrire le mal : Lyon éprouve les pires difficultés à prendre le jeu à son compte. Seulement 46% de possession (le plus mauvais pourcentage de ce début de Top 14), une 13e place en ce qui concerne l’occupation du terrain et, enfin, la 13e défense du championnat (29,7 points encaissés en moyenne par match). Un dernier chiffre symptomatique quand les Lyonnais affichent le plus gros total de plaquages effectués et la meilleure réussite (près de 90%) dans ce secteur. Mais, à force de subir, de ne pas parvenir à desserrer l’étau, la digue lyonnaise finit par craquer.

Les mêmes maux reviennent depuis un mois. Un manque d’engagement physique dans la lutte pour le ballon – au sol comme dans les airs -, une détermination sur courant alternatif, une mêlée chahutée, un déficit de précision dans une attaque qui manque dès lors de volume. Ajoutez à cela un effectif qui manque de profondeur en raison de nombreuses blessures – Berdeu et Doussain derrière, deux piliers, trois deuxième-ligne, les deux numéros 8 ainsi que, dernier coup dur en date, le flanker Dylan Cretin, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou et absent au moins six mois – et ça fait beaucoup pour espérer gagner.

Il va falloir cependant renouer avec le succès dès ce samedi. «Avec ces trois défaites consécutives, nous avons pris du retard (Clermont, 6e et dernier qualifié potentiel, a déjà 7 points de plus). Devant, on ne nous attendra pas. La première des choses, désormais, est de gagner à domicile. Cela nous met encore plus de pression au moment de recevoir Bayonne », reconnaît Gegenbacher. Avec seulement deux victoires en sept journées, il est inutile de préciser que le temps presse…