Avant de se mobiliser dans la rue, l’opposition contre la réforme des retraites se manifeste aussi sur internet. Lancée mercredi 11 janvier, la pétition intersyndicale contre le projet du gouvernement a dépassé rapidement d’importants paliers. Elle avait ainsi réuni plus de 100.000 soutiens en moins de deux jours et 200.000 en trois jours. Au bout d’une semaine, le texte a rassemblé plus de 500.000 signatures. Et le nombre continue d’augmenter.
Mercredi 18 janvier, à 18h, le texte disponible sur le site Change.org et baptisée «Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !», rassemble ainsi plus de 530.000 signatures. Un succès, aux yeux des syndicats : «500.000 signatures ! La pétition contre le report de l’âge de départ en retraite est déjà un succès. Diffusons la largement pour lui donner encore plus de poids et faire entendre notre opposition aux 64 ans», s’est félicité le patron de la CFDT, Laurent Berger sur Twitter, mercredi. «Il y a tous les ingrédients pour que cette mobilisation soit très, très forte», avait déclaré quant à lui Philippe Martinez, de la CGT, soulignant le succès de l’initiative des organisations syndicales.
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Le texte accompagnant la pétition résume l’argumentaire des syndicats, unis contre cette réforme qui vise à reporter l’âge légal de départ à 64 ans, avec un allongement accéléré de la durée de cotisation. «Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière», commence-t-il. La réforme «va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue», estiment en outre les opposants. Pour les syndicats, ce projet «est le choix de l’injustice et de la régression sociale». «D’autres solutions sont possibles !», affirment-ils également.
Mercredi dernier, sur France Inter, le patron de la CFDT Laurent Berger avait appelé «massivement» à signer cette pétition, lancée par l’intersyndicale réunissant les huit principaux syndicats français (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU). Elle est destinée à accompagner la mobilisation contre la réforme des retraites, dont le début est prévu le 19 janvier, avec un appel national à la mobilisation et à la grève lancé par les syndicats et soutenu par les partis de gauche.
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