Le ras-le-bol de Hoshi face au cyberharcèlement. En 2020, lors des Victoires de la musique, la chanteuse a embrassé une de ses danseuses. C’est là que tout bascule. «Le lendemain c’était des messages en boucle, en public et en privé : « on va trouver ton adresse, on va te tuer, on va violer ta mère »» raconte-t-elle au micro de France Inter, le 18 janvier. Au total, Hoshi a reçu plus de 5000 menaces de mort.

Depuis, «par traumatisme» et de peur que l’un de ses harceleurs «puisse passer à l’acte», l’interprète de Ta Marinière ne sort plus seule de chez elle. Son adresse ayant presque fuité, elle a même dû déménager. «Ça fait 3 ans que je n’ai pas dormi avant 6 heures du matin. Maintenant je vais en studio la nuit parce que je suis trop angoissée» raconte-t-elle. Et ce n’est pas tout. Depuis qu’elle a 6 ans, Hoshi souffre de la maladie de Ménière, caractérisée par des crises de vertige, une perte progressive de l’audition et des acouphènes. Avec le stress accumulé ces dernières années, la maladie s’est largement amplifiée.

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Quelques jours avant de prendre la parole sur France Inter, et pour «montrer aux gens ce qu’est le cyberharcèlement», Hoshi a partagé, sur son compte Twitter, quelques-uns des milliers de messages de haine qu’elle a reçu ces dernières années.

Dans un message poignant, elle a aussi évoqué son combat sans fin avec la justice. «Sur les milliers de messages reçus, et sur toutes les personnes retrouvées, une seule sera potentiellement convoquée à un « procès » au mois de juin» confie la chanteuse. «Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice». Lors de son passage sur France Inter, Hoshi a ajouté: «J’ai presque l’impression qu’il faut être mort pour faire réagir la justice». Léa Salamé l’a également interrogé sur le décès de Lucas, un collégien de 13 ans qui a mis fin à ses jours le 7 janvier, après avoir été harcelé à cause de son homosexualité. «J’ai pleuré, j’étais vraiment dévastée» raconte Hoshi. «C’est pas que mon quotidien, c’est celui de plein d’adolescents ou adultes.»

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Après avoir donné un concert dans une église lors d’un festival, en juin 2021, Eddy de Pretto a lui aussi été victime de cyberharcèlement. Au total, le chanteur a reçu plus de 3000 messages de haine. 17 personnes ont été interpellées mais seulement 11 ont été condamnées avec des peines qui vont de trois à six mois de prison avec sursis.

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