Du 23 au 26 janvier, les 2.000 clubs amateurs sont appelés à voter électroniquement si, oui ou non, Patrick Buisson doit devenir le président délégué de la Fédération Française de Rugby durant la mise en retrait de son président, Bernard Laporte. Un vote que la ministre des Sports veut «irréprochable».

En visite à Toulouse ce vendredi pour signer une charte avec le Stade Toulousain autour de la transition écologique, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé à nos confrères de France Bleu qu’elle sera présente au siège de la FFR le 27 janvier «pour analyser le référendum de la FFR».

«La mise en retrait de Bernard Laporte était nécessaire pour le rugby français. Mais on s’est dit qu’on avait besoin d’un mode d’emploi précis pour garantir l’effectivité de cette mise en retrait. J’ai appelé de mes vœux un temps démocratique pour que le président délégué puisse bénéficier d’une forme d’adoubement démocratique par les clubs», a rappelé la ministre.

Pour s’en assurer, elle se rendra au siège de la FFR, à Marcoussis (Essonne), «le 27 janvier au matin pour analyser cette consultation auprès du comité directeur. Cette consultation est un moment fondamental pour les valeurs du rugby. Je veux qu’elle soit entourée du plus grand des fair-play. Ce n’est pas une formalité administrative, c’est un vrai temps démocratique qui est engageant.»

«Je ne doute pas que le comité directeur tirera les conclusions de manière responsable le 27 janvier quand il lui reviendra d’analyser cette consultation, à la fois le taux de participation, la réponse apportée et la manière dont elle se sera déroulée.»

Elle a par ailleurs fait part de sa «confiance» et de sa «sérénité» pour la Coupe du monde de rugby (8 septembre-28 octobre), au lendemain de la révélation par le journal L’Equipe de soupçons d’irrégularités financières et de l’ouverture d’une enquête pour «harcèlement moral» à l’encontre de l’ancien patron du comité d’organisation, Claude Atcher.

«Le climat social s’est apaisé» au sein de l’équipe organisatrice depuis la révocation de Claude Atcher, a-t-elle affirmé. «Je me réjouis qu’on ait aujourd’hui aux commandes une équipe unie, avec une sérénité retrouvée et un engagement très fort pour faire de cette Coupe du monde un grand succès sportif et aussi un grand succès pour l’image de notre pays».