Mené de main de maître par Kevin Escoffier, l’équipage d’Holcim-PRB a remporté dans la nuit de vendredi à samedi la première étape de The Ocean Race, le prestigieux tour du monde avec escales. L’Imoca, qui navigue sous pavillon suisse mais qui compte quatre Français à son bord (Tom Laperche, Fabien Delahaye et Julien Champolion, le reporter embarqué, en plus de Kevin Escoffier) a franchi la ligne d’arrivée peu après trois heures du matin, bouclant la première étape partie depuis Alicante en 5 jours, 11 heures, 1 minute et 59 secondes.
Une entame parfaite pour cet équipage qui a dominé les débats de cette manche d’ouverture après avoir pris l’avantage sur la concurrence lors du deuxième jour de course en sortant vainqueur d’un intense duel de virements de bord le long de la côte espagnole face à 11th Hour Racing Team. Le bateau américain, victime d’une déchirure de voile, a lâché prise avant d’entrer dans l’Atlantique. Deuxième de la première étape, l’équipage de Charlie Enright, est arrivé avec un peu moins de trois heures de retard sur les vainqueurs. Team Malizia (Boris Hermann, Allemagne) a complété le podium avec plus de cinq heures de retard sur le temps de référence.
À lire aussiPépite de la voile, Tom Laperche s’attaque au tour du monde pour une grande découverte
«Les réparations que nous avons effectuées ont tenu», a déclaré Escoffier. «Il y a quelques petits détails que nous allons devoir revoir. Nous vérifierons le bateau à l’arrivée, notamment l’accastillage, en raison des forts vents auxquels nous avons dû faire face en Méditerranée, mais rien de grave. Nous aurons tout le temps de tout réparer au Cap-Vert», s’est réjoui le patron d’Holcim-PRB qui reprendra le chemin de la mer le 25 janvier avec la deuxième étape entre Cap Vert et Cape Town.
Au pied du podium provisoire, le bateau français Biotherm était pointé à 188 milles de l’arrivée samedi matin à 10h00. Une entrée en matière en douceur pour Paul Meilhat et son escouade qui ne jouera sans doute pas la gagne dans ce tour du monde, longtemps connu sous le nom de Whitbread. Dernier des cinq bateaux à avoir été mis à l’eau, Biotherm dispose d’un budget moins conséquent que ceux de la concurrence.