«C’est un record qui va être dur à battre», a lancé le vétéran français Johan Clarey (42 ans), deuxième de la mythique descente de Kitzbühel (Autriche) samedi et plus vieux skieur à monter sur un podium de Coupe du monde.

Quelle émotion ressentez-vous après cette deuxième place?

Je suis trop content. Quand je passe la ligne en première position pour mon dernier Kitzbühel, ça a été un moment incroyable. J’ai eu un autre état d’esprit, j’étais moins tendu qu’hier (18e de la première descente), j’étais plus dans le plaisir, j’ai pris énormément d’énergie du public avant de partir. Je suis encore tombé derrière un Aleks (Kilde) énorme, un mec qui est quasiment imbattable en ce moment, donc c’est que du bonheur.

Vous sembliez avoir le moral à zéro ces derniers jours, après avoir évoqué des soucis personnels.

Mercredi j’étais au fond du trou… J’étais émotionnellement et moralement très bas, mais je ne lâche jamais le morceau. Hier (vendredi), j’étais encore pas très bien. Un grand merci à ma femme qui a été exceptionnelle avec moi, elle a vécu des moments difficiles, elle est venue, on avait besoin d’être ensemble. Cette deuxième place, c’est grâce à elle.

Vous êtes toujours compétitif. Est-ce réellement votre dernière saison?

Oui, c’est sûr. Finir sur le podium pour son dernier Kitz , c’est quand même la classe. Être encore sur le podium à 42 ans… Rien que courir ici c’est déjà bien. Je n’ai pas trop pensé à mon âge, mais c’est un record qui va être dur à battre! Je veux juste profiter de ma dernière saison en bonne santé et on va s’arrêter là-dessus, ce sera très bien. Je suis trop content de ma carrière. Même si je ne gagne jamais, j’aurais quand même eu des choses intéressantes. Une médaille aux Mondiaux (argent du super-G en 2019), une médaille aux Jeux (argent de la descente en 2022), des deuxième places, cinq podiums à Kitzbühel, c’est pas dégueulasse. J’ai encore un gros gros (il insiste) rendez-vous aux Championnats du monde (à Courchevel/Méribel du 6 au 19 février), je vais rester concentré.