Hauts
Buteur pour la première fois avec l’équipe de France samedi dernier, face à Gibraltar (14-0), le latéral droit a confirmé ce soir qu’il était l’homme fort de ce début de saison à Marseille. Presque le seul joueur au niveau attendu depuis trois mois. Dangereux dès la 2e minute, il a sans cesse proposé une solution dans son couloir avant d’égaliser d’un superbe geste. Sa reprise équilibrée du pied gauche, à l’entrée de la surface, a trompé Sels pour concrétiser le temps fort de l’OM en première période. En charge des coups de pied arrêtés, l’ancien Lensois a offert de nombreuses munitions à ses partenaires d’attaque avant de rentrer dans le rang en seconde période, à l’image du collectif phocéen.
Matz Sels d’un côté, Pau Lopez de l’autre, les gardiens de but ont fait leur job ce samedi à la Meinau. D’abord, le portier strasbourgeois s’est illustré au cœur du temps fort marseillais en première mi-temps en s’interposant devant Clauss et surtout face à Correa, qui a cru ouvrir son compteur en Ligue 1 à bout portant. Masqué sur le tir fuyant de Clauss, le Belge n’aura pas grand-chose à se reprocher, tout comme son homologue Lopez. L’Espagnol a maintenu les Olympiens à flot avec plusieurs parades à la clé devant Gameiro, Nyamsi et Bakwa. Et même lorsqu’il semblait battu ou fautif, le dernier rempart marseillais a pu compter sur les coups de pouce de sa barre transversale puis de l’arbitre M. Brisard. Une «baraka» nécessaire pour sauver les meubles olympiens, qui ne pèsent pas bien lourd depuis le début de saison.
Malgré l’ouverture du score précoce d’Emegha, le Racing a subi les évènements durant le premier acte, essayant seulement de profiter des erreurs marseillaises. Ce fut tout le contraire au retour des vestiaires. Plus agressifs et audacieux, les Alsaciens ont complètement dominé Marseille et auraient mérité de reprendre l’avantage. Mwanga et Doukouré ont effectué un énorme travail de récupération tandis que Delaine, Emegha et Gameiro se sont démultipliés en attaque. Malheureux sur le tir de Bawka qui a échoué sur l’équerre et un coup de sifflet généreux de M. Brisard pour Pau Lopez, Strasbourg doit se contenter d’un point. Il y avait sans doute mieux à faire face cet OM-là.
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Des flops
Les matchs se suivent et se ressemblent pour les attaquants de l’OM. Que de déchet technique et de mauvais choix dans la zone de vérité ! Même au cours de la domination marseillaise, les éléments offensifs n’ont jamais su bonifier le travail intéressant de Clauss, Lodi et parfois Veretout. Toujours aussi brouillon, Vitinha a vite disparu face à la charnière strasbourgeoise Perrin-Nyamsi. Joaquin Correa, Amine Harit et Iliman Ndiaye ont brillé par leurs imprécisions techniques et que dire d’Ismaïla Sarr, dont l’entrée en jeu a rendu un nombre important de ballons au Racing. Jokers du soir, Azzedine Ounahi et Pierre-Emerick Aubameyang n’ont pas réussi à élever le niveau global. Avec une attaque aussi maladroite, Marseille aura du mal à viser plus haut que sa 9e place actuelle.
Prêté par Chelsea, le Brésilien de 18 ans a souffert de la comparaison avec ses partenaires d’attaque, tous dans un meilleur jour. S’il est à l’origine de l’action du but signé Emanuel Emegha, le numéro 10 du RCSA a perdu trop de ballons et fut logiquement le premier à sortir de la pelouse, dès la 55e minute. Son remplaçant, Dilane Bakwa, a mis le feu dans la défense marseillaise. De quoi faire regretter son choix de départ à Patrick Vieira, toujours à la recherche d’une victoire référence depuis son arrivée sur le banc de la Meinau.