Hauts
Déchu de son rôle de capitaine par Julien Stéphan (au profit de Steve Mandanda), Benjamin Bourigeaud a livré sa meilleure prestation depuis de longues semaines. Qui plus est dans un nouveau rôle de piston droit. Omniprésent dans son couloir, le Rennais de 29 ans a retrouvé sa justesse technique et toute son énergie. En témoigne son joli but marqué sur le coup d’envoi de la seconde période (46e), avant sa passe décisive donnée à Theate, sur coup franc, pour le 3-1 (65e). L’ancien Lensois, aperçu en larmes en zone mixte suite à la défaite face à l’OL, a retrouvé le sourire. Il a bien mérité l’ovation du Roazhon Park à sa sortie de la pelouse.
Très exposé à seulement 18 ans, Jeanuël Belocian a chassé ses vieux démons pour s’offrir une excellente prestation cet après-midi. Expulsé notamment face au Panathinaïkos en Ligue Europa, le défenseur central guadeloupéen s’est montré impérial dans ses interventions, profitant du système en 3-4-3 choisi par Stéphan. Ses deux sauvetages à des moments clés face à Daramy (21e) puis Salama (94e) donneront sans doute un boost de confiance nécessaire à sa progression. Belocian a démontré tout son potentiel ce dimanche, Mandanda peut le remercier.
Lui aussi avait besoin de retrouver des sensations positives. C’est chose faite avec son troisième but marqué cette saison lors de l’ouverture du score rennaise (4e). En renard des surfaces, Amine Gouiri a d’abord mis son équipe sur de bons rails puis a contribué à l’action du 2-1 en combinant avec Martin Terrier. L’ancien Lyonnais, positionné à droite, n’a pas déçu. Une bonne nouvelle pour Stéphan, qui va devoir gérer une forte concurrence entre ses attaquants.
À lire aussiLigue 1 : pour la première de Stéphan, Rennes retrouve le sourire face à Reims
Des flops
Titulaire il y a cinq jours avec le Japon face à la Syrie (5-0), en Arabie saoudite, Junya Ito a manqué (logiquement) de fraîcheur physique. Habituellement si rapide sur les premiers appuis et déroutant pour l’adversaire, le Japonais n’a jamais été dans le ton du match. Problème, le Stade de Reims ne montre pas du tout le même visage sans les étincelles de son ailier, machine à centrer lorsqu’il est en forme. Daramy et consorts n’ont pas su masquer sa méforme, les Champenois s’inclinent donc sans surprise.
Encaisser un but à chaque début de mi-temps n’est jamais bon signe. Reims l’a payé très cher ce soir malgré une volonté toujours intacte de faire le jeu dans le camp adverse. Dépassés par la vitesse des Rennais sur le coup d’envoi de la seconde mi-temps, Abdelhamid et ses coéquipiers ont totalement oublié Theate au point de pénalty vingt minutes plus tard. Des erreurs fatales à ce niveau même face à un Rennes malade. Will Still pointera à coup sûr du doigt la passivité de ses joueurs, tombés dans le piège les deux pieds joints.