«La Ligue des champions n’est pas une obsession». Signé Nasser Al-Khelaïfi. Pas une obsession, mais une drogue dure. Et le manque aurait du mal à passer… Le PSG reste sur 11 accessions de suite en 8es de finale de C1. Et les joueurs de Luis Enrique ont tout intérêt à l’emporter face à Newcastle, ce mardi (21h, Canal et RMC Sport 1), au Parc des Princes, pour prolonger la série. En cas de victoire et si Milan ne bat pas Dortmund dans le même temps, les champions de France seraient qualifiés avant leur déplacement en Allemagne, le 13 décembre. «On va jouer ce match comme une finale», martèle Luis Enrique, lui conférant une importance «cruciale».

Ce ne sera évidemment pas simple, même si les Magpies, derniers de la poule avec une seule victoire, croulent sous les blessés (Botman, Longstaff, Wilson, Burn, Barnes), sans parler de la suspension de Sandro Tonali (paris illégaux), et qu’ils voyagent relativement mal (2 victoires en 9 matches). Le carton face au Chelsea de Mauricio Pochettino (4-1) samedi ? Un signal envoyé aux Parisiens. Encore que, ces derniers n’avaient pas besoin de piqûre de rappel, eux qui avaient bu la tasse à St-James’ Park début octobre (4-1)… Leur pire prestation cette saison, sauf… aux yeux de Luis Enrique.

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Bonne nouvelle ? Malgré les forfaits de Marquinhos et Warren Zaïre-Emery, blessés lors de la récente trêve internationale, le PSG arrive lancé face aux Toons. «On est plus que prêt pour le match de mardi», affirmait Vitinha après la démonstration de force contre Monaco (5-2), vendredi. «Le meilleur moyen de préparer un match crucial de Ligue des champions, c’est toujours de gagner. Et gagner comme ça, c’est encore mieux», savourait Luis Enrique. Une large victoire face à un concurrent direct, avec la manière en prime, et la première place au classement, sans blessé, c’est en effet l’idéal.

Depuis la défaite à Newcastle, Paris reste sur sept victoires en huit matches. Sept succès avec toujours au moins trois buts marqués. La méthode Luis Enrique porte ses fruits, même si tout n’est pas parfait, à l’image de la défaite à Milan (2-1) ou de la victoire (beaucoup) plus difficile que le score final le laisse penser à Reims (0-3), par exemple. Le technicien asturien de 49 ans dispose en tout cas de pouvoirs dont rêvaient ses prédécesseurs en termes de management. Le jour et la nuit. «On est encore loin de ce que j’espère mais il y a des choses qui me plaisent, une volonté des joueurs de faire ce que je leur demande», savoure-t-il, se réjouissant en outre que ses ouailles «veulent s’approprier tous les concepts qu’on leur soumet». Il n’est toutefois pas né de la dernière pluie et sait bien que son travail deviendrait beaucoup plus dur en cas de sortie de piste en C1. C’est pour cela que PSG-Newcastle est si important. «On va jouer ce match comme une finale», résume-t-il.

Mais contrairement à ce qui aurait pu arriver ces dernières années, c’est plus l’excitation qui prime sur la peur du vide. Positive attitude. Charge à Mbappé et compagnie de faire basculer le Parc dans l’euphorie des grandes soirées européennes. Une chose est sûre : l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud ne demandera qu’à s’embraser. On peut s’attendre à une ambiance de feu. Façon de parler, car au prochain craquage massif de fumigènes, l’UEFA lèvera le sursis et fermera la tribune Auteuil pour un match… «Nouvelle ère», dirait «NAK». C’est aussi le sens de la com’ du club (voir ci-dessous).

Charge à Kylian Mbappé et compagnie de faire basculer le Parc dans l’euphorie des grandes soirées européennes. L’enceinte de la Porte de Saint-Cloud ne demandera qu’à s’embraser. Ambiance de feu garantie. Façon de parler, car au prochain craquage massif de fumigènes, l’UEFA fermera la tribune Auteuil pour un match… «Les matches à domicile sont déterminants à ce niveau. Pour nous, le public est un atout particulier. On aura besoin d’un Parc des Princes encore plus puissant», réclame Luis Enrique, relevant la «connexion importante entre le stade et les joueurs». Le 12e homme devra assumer son rôle. «J’espère que le Parc sera un stade chaud», ajoute-t-il.

«On attend encore un gros soutient», abonde Ousmane Dembélé, par ailleurs auteur de son premier but parisien, enfin, contre Monaco. «Le joueur le plus déséquilibrant au niveau mondial», promet Luis Enrique, plus que jamais séduit. L’international tricolore de 26 ans n’a en tout cas pas envie de sortir la calculatrice ou de se faire des frayeurs mi-décembre en Allemagne : «Il faudra gagner les deux prochains matches en Ligue des champions», assène-t-il. Ce serait en effet plus simple, et Paris sortirait de la poule en tête. «Je suis certain que mon équipe est prête à jouer, à être compétitive», note «Lucho», sachant bien que le PSG «va souffrir par moments». Reste à espérer que les Rouge et Bleu souffriront moins qu’à St-James’ Park… Ce serait bon signe.