Antoine Griezmann est sur un nuage. Auteur samedi de son 9e but de la saison en Liga, lors de la victoire de l’Atlético Madrid à domicile face à Majorque (1-0), le milieu de terrain n’en finit plus d’impressionner. A 32 ans, et alors qu’il enfile son costume européen ce mardi avec un déplacement sur la pelouse du Feyenoord Rotterdam (21h00), le Français est dans la forme de sa vie.
En offrant le succès aux Colchoneros ce week-end, le vice-capitaine des Bleus s’est encore rapproché du record de Luis Aragones, le meilleur buteur de l’histoire du club madrilène. Griezmann comptabilise 170 buts et n’est plus qu’à trois unités de l’Espagnol. Interrogé par Marca à l’issue de la rencontre face à Majorque, son coéquipier Koke a salué la performance du Français. «Il va être l’histoire de l’Atlético Madrid. Nous sommes heureux qu’il soit sur le terrain, j’espère qu’il continuera à ce rythme». L’international tricolore a tenu à répondre à son partenaire, en ne voulant pas (trop) tirer la couverture sur lui. «Aujourd’hui, le plus important, ce sont les 600 matches de Koke. C’est un très bon ami et c’est spécial de le vivre à ses côtés», a avoué Griezmann, humble.
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La forme éblouissante du natif de Mâcon ne date pas d’hier. Le «Petit Prince» marche sur l’eau depuis la Coupe du Monde 2022 au Qatar, où il a rappelé à tous ses détracteurs qu’il était la définition même du joueur polyvalent. Griezmann avait réalisé un Mondial exceptionnel, en étant aussi bon en attaque, au milieu… et en défense. Un joueur total. «Grizou» a surfé sur cette incroyable dynamique la saison passée, en signant 15 buts et 17 passes décisives en Liga. Rien que ça. Le Français est redevenu le «chouchou» des supporters de l’Atlético Madrid, avec qui il était en froid depuis son départ pour le FC Barcelone en 2019.
Griezmann est également indispensable aux yeux de son entraîneur, Diego Simeone. «C’est difficile de penser à le sortir. C’est dommage qu’il joue toujours 90 minutes. Mais il se sent mieux en jouant. En première mi-temps, il n’était pas dans les meilleures dispositions mais il a quand même été très bon. il y a toujours quelque chose de spécial qui peut apparaître à tout moment dans le match avec lui», a expliqué le coach argentin des Colchoneros à l’issue de la victoire face à Majorque. Ce dernier avait déjà fait l’éloge de son N.7 il y a quelques semaines, en soulignant qu’il était le meilleur atout de son équipe : «Je n’avais aucun doute, lorsque certains ne souhaitaient pas qu’il revienne, sur le fait qu’il est né pour jouer à l’Atlético. Il est parti, a suivi son chemin et a réussi à renverser la situation. Il est affamé, il se projette vers le but, il comprend ce qu’on attend de lui lorsqu’il joue au milieu de terrain, il donne des passes décisives… J’ai de la chance d’avoir un joueur comme Griezmann. Ça ne fait aucun doute qu’il sera l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du club. Il lit le jeu pour apporter l’équilibre en compensant pour toute l’équipe.»
Le secret de Griezmann ? Il aime le foot, c’est tout. Le champion du monde 2018 s’était livré à quelques confidences le 7 novembre dernier après la large victoire des Rojiblancos face au Celtic Glasgow en C1 (6-0). «Je suis en pleine confiance. Je profite énormément d’être ici donc il faut continuer. Le secret, c’est que j’adore le foot et que je kiffe énormément. J’ai joué milieu de terrain, j’essaie de faire ce que fait un milieu de terrain : gratter des ballons, faire des passes, arriver dans la surface adverse. J’essaie de faire ce que tout le monde devrait faire à ce poste, j’apprends. Peu importe mon positionnement. Je regarde énormément le foot pour apprendre deux-trois mouvements qu’il faut faire et l’imprégner ensuite à ma sauce.»
«Grizou» a encore quelques années devant lui pour faire les beaux jours de l’Atlético Madrid et de l’équipe de France, où il affiche un total 44 buts et satisfait pleinement son sélectionneur Didier Deschamps. «DD» n’avait pas manqué, il y a deux semaines au micro de Téléfoot, de mettre en exergue la longévité hors-norme de son «chouchou» : «Il n’a pas la reconnaissance qu’il mériterait. À partir du moment où il est en confiance, il est rayonnant et resplendissant. Même s’il prend des coups, il est solide comme un roc. Personne n’est irremplaçable mais c’est de faire en sorte d’être indispensable et lui au fil des années, il fait en sorte de l’être.» À 32 ans, le «Petit Prince» est devenu Roi.